Nous abordons aujourd'hui un jour qui fâche dans le TV Meme, celui dédié à ces personnages qui sont devenus, progressivement, nos bêtes noires personnelles du petit écran. Ceux dont la seule vue sur un plan de caméra nous exaspère déjà. Ceux qui nous font lever les yeux au ciel quand ils déclament leurs lignes. Ceux qui réveillent nos plus bas instincts, et pour lesquels on est proche de confectionner une poupée vaudou, ne serait-ce que pour leur remettre - si c'était possible - les idées ou le sens des priorités en place.
Personnellement, je ne suis pas une téléphage prompte à vraiment me crisper ou me braquer contre un personnage que je vais peu apprécier. Certes, beaucoup ont pu m'irriter. Mais généralement, je tombe dans une relative indifférence, qui fait que je prends peu à coeur leur comportement comme leurs dialogues. Oh, je l'avoue, il y en a quelques-uns sur lesquels j'ai tout particulièrement buté, aussi ennuyeux qu'agaçants. Notons que je prends la chose plus à coeur par proportion à mon affection pour la série concernée. Plus j'aime, plus je suis sensible.
Même si certains auront eu, au cours de leur existence télévisuelle quelques étincelles pour nuancer ce sombre portrait que mes souvenirs en gardent, me viennent notamment à l'esprit des personnages comme Logan Cale dans la saison 2 de Dark Angel. J'ai aussi entretenu des relations très chaotiques et versatiles avec les protagonistes de Battlestar Galactica, dont plusieurs ont pu me faire atteindre des sommets d'agacement (ce qui a toujours été très paradoxal pour une série que j'appréciais ; mais, justement, je pense que mon agacement était à la hauteur de mon amour pour la série) : sont spécifiquement visées notamment Cally Henderson ou Dee Dualla.
Mais, actuellement à la télévision, celui qui mérite amplement de remporter la catégorie est un personnage qui avait a priori tout pour me plaire - par sa nature - mais dont le comportement est tombé dans une telle caricature mièvre que peu importe une saison 3 qui épice tout ça. Pour les deux premières saisons de calvaire qu'il m'a fait subir dans True Blood, il est donc l'heureux élu sans débat possible : Bill Compton.
True Blood
Un seul rappel pour expliquer ce choix, ce cri difforme, semi-plaintif que l'on finit par interpréter comme un appel aux instincts intérieurs les plus primitifs et violents du téléspectateur : "Sooooooooooooooooookiiiiiie" (à multiplier par 15 en une heure, puis à nouveau par 12 pour chaque épisode d'une saison, afin de bien en comprendre l'effet).
Bref, un choix logique : pour avoir réussir à me faire détester un vampire... à moi !