Concert archi sold- out ce soir à l'AB pour The Script.
Il est 19h et le trottoir de la rue des Pierres est noir de monde. Un public diversifié, majoritairement entre 16 et 30 ans et à gros pourcentage féminin. Ca se bouscule un peu à l'ouverture des
portes, pas mal de fans purs et durs ayant pour objectif une place dans les premiers rangs de la fosse.
La salle se remplit rapidement et on ressent une certaine excitation doublée d'impatience au sein du public.
Quel est donc ce phénomène 'The Script' qui suscite autant d'enthousiasme ?
Avant de le savoir il faudra d'abord assister au set des Coronas qui assurent le supporting act.
Les "four mexican beers" qu'on peut qualifier d'alternative rock indie band from Ireland entament leur premier titre. Guitare acoustique et électrique, refrain pop accrocheur, chanteur à la voix
haut perchée, le band semble prometteur et séduit d'emblée l'auditeur. " Listen dear", troisième titre livré en pâture par les citoyens de Dublin et ses harmonies vocales fort réussies conforte
le public dans l'idée que ce band mérite plus d'attention et de se plonger dans une écoute attentive de son oeuvre. Je ne peux d'ailleurs que vous conseiller leur dernier opus " Tony was an
ex-con" sorti sur 3U records.
Trente minutes passionnantes, un excellent amuse-oreille avant le plat de résistance nommé
The Script.
J'avoue ne connaître des Irlandais que leur dernier album et je suis donc présent ce soir plus en observateur curieux qu'en afficionado convaincu.
C'est donc fort d'un deuxième opus en guise de confirmation que le band se retrouve ce soir sur les planches de l'AB.
Il est 20h55 lorsqu'une hystérie quasi collective s'empare de la salle. Quelques nappes de synthé et c'est parti !
Soudain j' ai la réponse à ma question : le chanteur, croisement subtil entre un George Michael jeune et Brian Molko, a un physique de beau gosse et ceci explique les cris stridents continus de la gent féminine. Multi- instrumentiste, Danny o' Donaghue arpente la scène de long en large devant une marée de portables et d'appareils photos qui immortalisent chacun de ses gestes.
Le groupe a mis le paquet sur le lightshow, dont un mur de losanges lumineux en fond de scène qui est du plus bel effet.
Prenez un zeste de U2, une pincée de Snow Patrol, un peu de folk celtique , un soupçon de Timbaland et quelques influences irlandaises à la Van Morrison et vous avez une fusion musicale pas toujours heureuse (titres parfois fort semblables dans la structure) mais souvent gagnante.
Le band est visiblement ravi de l'accueil brûlant de ses fans et ne se prive pas de les remercier, ni de profiter des applaudissements de la salle après un petit intermède acoustique assez agréable..
Le public connaît tous les titres et chante à gorge déployée.
Gageons qu'avec des titres comme "We cry", "Rusty Halo", "If you ever come back", "You won't feel a thing" ,"For the first time", "Breakeven", on assiste sans nul doute à la naissance du groupe irlandais phare de la décennie.
Un phénomène pop-celtic-soul immense pour les fans du groupe,sans doute ravis du concert de ce soir, mais qui pour l'observateur neutre laissera un petit arrière goût de déjà vu, déjà entendu...