En août dernier, je vous avais fait partager les oeuvres d'un artiste iranien nommé Esi. Là où on a tendance à penser que le street art ne se résume qu'à quelques artistes et est souvent dépourvu de messages, Esi nous a rappelé que l'Iran avait aussi son droit à la parole dans ce domaine. Et oui mes amis, il n'y a pas que Banksy et "Faites le mur" dans la vie, en Iran le street art se veut plus éloquent qu'ailleurs de part la nature du régime.
Esi continue d'ailleurs ses peintures subversives et m'a envoyé récemment quatre nouvelles oeuvres faites à Ispahan, la chaîne montagneuse de l'Elbourz, ou la ville d'Abarkuh. Des visages dans des boites, des faces torturées, des formes comme des ombres... Esi continue dans l'art explicite, presque abstrait mais simpliste.
LES DERNIERES OEUVRES D'ESI
Esi n'est pourtant pas le seul artiste qui oeuvre dans le street art en Iran. J'ai récemment été contacté aussi par les responsables du site TehranWalls qui font la promotion du réseau des artistes locaux depuis plus de sept ans. Depuis sept ans, leur site met en avant sur la toile les anciens comme Tanha, Magoi, Kozet ainsi que les nouveaux artistes comme Isba, Elle, Rash ou KT... Le site est d'ailleurs fortement menacé par le gouvernement actuel et son appareil répressif. Il faut dire que des yeux qui scrutent comme Big Brother, des enfants qui rient, des cadenas autour de livres et bien d'autres, ça dérange en Iran. N'hésitez pas à aller sur ce site pour découvrir une autre vision du street art, qui revient aux bases de la subversion et de la rebellion comme lors des premières heures du mouvement graff à New York.