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ROCK Favez, le groupe de rock le plus respecté de notre bonne vieille Suisse est de retour avec EN GARDE! . Est-ce que les lausannois vont continuer dans la lignée un peu plus pop de leur dernier et très bon album BIGGER MOUNTAINs HIGHER FLAGS? Sans aucun doute… Mais sans oublier l’énergie qu’on leur reconnait en live.
“Tearing Down The Highway” commence de façon bruitiste l’album, tout en étant très mélodique durant les couplets. Le piano et l’orgue se font déjà très présents. Continuant de façon plus pop et acoustique “Living In The Past” est très radiophonique, les fans de la premières heures seront peut-être déçus, mais il faut bien reconnaitre, que le songwriting du groupe se fait de plus en plus fins. Un vrai tube. Revenant vers un son plus rock, “Like The Old Days” est emporté par un basse entrainante qui manquera pas de faire des heureux en live. Une vraie chanson couillue qui rappele à tout le monde que si Favez est un des groupes les plus connus de notre pays c’est parce qu’ils savent comment botter des culs. La basse grasse et crados d’Yvan Lechef se fait à nouveau entendre sur “The Heart Of A Cynic”. Une chanson un peu moins prenante malgré le refrain dans la plus pur tradition des lausannois. Pour mieux capter l’énergie live du groupe, l’album a été enregistré en direct dans au Monnow Valley Studio au Pays de Galles, par le producteur Andrew Scheps (qui a travaillé avec Audioslave, Weezer, U2 et même les Chili Peppers) et c’est un vrai plaisir d’entendre le groupe comme il sonne en répétition.Annoncé par un 1,2,3,4 rappelant le bon vieux Dee Dee Ramone “The Kids” est furieusement punk
EN GARDE! se fait un peu plus intimiste sur les trois prochains morceaux, “Sister Rose” est une chanson pop conduite par un piano entêtant. Une fois de plus, les refrains sont calibrés « radio », …. et ce n’est pas un reproche. “Under The Sun” est une ballade digne des plus grosses pointures du rock US, on entend même quelque guitare « Lap-Steel », du plus bel effet. Encore une fois les fans de « From Lausanne Switzerland » seront peut être déroutés, mais au fond Favez a toujours offert des morceaux un peu plus « slow » dans leur catalogue, comme tout les bons groupes de rock devraient savoir le faire. Le premier single “Closet Astronaut” est frais. Très léger et planant, même « éthéré » comme le décrit le groupe lui même, cette nouveauté dans le paysage de Favez fait du bien aux oreilles. Le groupe sait encore nous surprendre.
Le groupe rallume la disto pour “On”. Une rythmique à la Queens Of The Stone Age, un refrain percutant, une voix toujours précises, des pré-refrains planants, et un bridge innatendu, vraiment Christian Wicky et son groupe savent comment composer des chansons efficaces. Un retour à l’énergie bienvenue, sous vos applaudissements biensur…. vous comprendrez. “Tonight We Ride” est moins bons que le reste de l’album jusque là. Ouvert par des orgues tout droit sortis des années 70, une batterie légère et une voix douce, “A Silent Man” est très différent car teinté de mélancolie. Le solo de Guy Borel est puissant et émouvant, rajoutant à l’ambiance brutalement triste de ce titre, forcément un des meilleures de EN GARDE!. Annoncé par un 1,2,3,4 rappelant le bon vieux Dee Dee Ramone “The Kids” est furieusement punk. On aurait pu se passer des nappes de synthés sur le refrain, dommage car ce retour au source était plus que bienvenue. De plus quand Christian pousse sa voix, elle rappele un peu celle du blondinet chanteur de Sum 41, aïe….. Comme l’annonce “End The Show” l’album arrive à sa fin. Accompagné par des arpèges de piano, Christian pause sa voix doucettement. Une chanson agréable et différente malgré qu’elle tire un peu en longueur.
Au final, Favez continue son chemin sans réellement étonner. On retiendra des chansons puissanteS comme “On”, “Tearing Down The Highway” et “Just Like The Old Days” tout en appréciant les nouveautés comme “Sister Rose”, “Under The Sun” et le magnifique single “Closet Astronaut”. Le reste est moins mémorable. Cependant, on est quand même impatient de les revoir sur scène, car après tout si on aime Favez c’est avant tout pour la scène.