SIPAY N°5 ( juillet, août, septembre, octobre 2010).

Le thème de ce cinquième numéro de la revue seychelloise est « L’île ».

32 pages de poésie, des auteurs de tous horizons : RDC (avec l’invité d’honneur Harris KASONGO), France, Italie, Irlande, La Réunion, Maurice, sans oublier pour autant, bien sûr, les Seychelles, représentées par sept poètes.

Nous nous laissons donc aller, au fil des pages (en français, en créole seychellois ou en anglais), à la douceur des îles, aux chants d’amour et/ou de regret que les auteurs îliens dédient à leur terre (notamment les Seychellois Marie-Flora BEN DAVID NOURRICE, Venida MARCEL, Eugène ELIZABETH, Aline JEAN, le Réunionnais André ROBER ou encore la Mauricienne Patricia LARANCO).

Le thème de l’exil est souvent abordé par les poètes et poétesses des Seychelles (ex : p. 27, le Retour au bercail   de Magie FAURE-VIDOT).

A noter aussi, la présence de nouveaux venus, tels le poète français Joël CONTE, le poète mauricien Umar TIMOL qui nous gratifie d’un minuscule poème grinçant, ainsi que du Réunionnais Daniel BREGEAULT dont le Boomerang ne peut laisser indifférent.

Harris Kasongo, pour sa part, se signale par les accents déchirants et prophétiques de ses textes (p.6 : « Renverse, avec un cœur serein / Et un visage horrible la barricade / Qui t’empêche de sourire à la liberté […] ô peuples qui êtes sous le joug / De l’oppression / Entre vos mains réside l’histoire / De vos terres […] Démocratie, pour mieux dire LIBERTE […] Peuples vous êtes Vainqueurs / Même si des gourous ont fait de votre / Pouvoir / UN GATEAU… » cela ne fait-il pas songer à ce qui se passe en ce moment-même en Tunisie et en Egypte ?), tandis que Stéphane HOARAU (La Réunion) nous donne un très beau calligramme extrait d’une de ses encres sur papier.

De la diversité. Du voyage.

De l’extase et de la nostalgie.

Du rêve…mais aussi un soupçon de révolte et de désespoir.

La réalité des îles et des pays du sud est là. Changeante. Complexe.

Les voix – trop souvent ignorées – de l’océan Indien se lèvent.

Nous ne pouvons que souhaiter bonne route à cette revue si ouverte, si accueillante. Pour la suite !

PL