04.02.2011
«Momon» se présente comme uneapostille au premier livrede l'auteur et enchaîne sur la suite des aventures de Judith, au moment de la préparation matérielle de son premier livre, des premiers articles de presse et de la rencontre avec le public. Judith est alors prise de cauchemars, où ses éditeurs semblent rire d'elle et parler de ses livres comme si elle n'était pas là, répondant même à certaines interviews en son nom. Judith en vient à se poser de nombreuses questions et c'est là que ce deuxième album va beaucoup plus loin que le premier…
Car, contrairement à ce que laisserait penser le titre duPoint, l'œuvre de Judith Forest n'estpas un simple canular ou une imposture, c'est un projet éditorial sous forme de diptyque qui interrogele rapport qu'entretient tout personnage de narration à la réalité. Quand un personnage existe-t-il ? Quand un dessinateur devient-on vraiment auteur ? Quand peut-on vraiment exister en bande dessinée ? Et quand commence l'imposture ? Le mal dont souffre Judith dans ce deuxième volet est terrible : elle se demande si elle existe vraiment et si les aventures qu'elle vit n'ont pas moins d'existence que les cauchemars qui la traversent la nuit.
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