Vous savez le métier de journaliste peut être noble.
Quand il campe l'acteur dans le rôle de l'observateur afin de mieux rapporter la nouvelle et de jeter un éclairage nouveau sur un évènement quelconque. Je nomme le journaliste en tant qu"acteur" parce qu'effectivement il peut, des fois bien malgré lui, prendre part à l'action.
Mais un peu comme le professeur avec son élève, il dirige l'écriture mais ne doit jamais faire le devoir à la place de l'élève. Les journalistes sont des enseignants de l'actualité. À nous d'en prendre et d'en laisser selon notre jugement.
Dans ce que je prends il y a les recherches en profondeur sur des sujets précis, des sujets non contraints par le temps. Les Grands Reportages de Radio-Canada nous offrent parfois de véritable bijoux, Desautels à la radio a souvent de très constructifs dossiers sur des sujets bien précis. Les Francs-Tireurs étonnent sur Télé-Québec.
Dans un tout autre style, mais tout aussi réussi à mon avis, les interventions des deux Marios (Langlois et Tremblay) dans un échange qu'ils appellent le "M & M" sur les ondes de CKAC. Un vingt minute end eux blocs qui jette un regard différent, un éclairage neuf sur le hockey de la LNH.
Dans ce que je laisse à d'autres, il y a entre autre la sympathie pour le journaliste dans de beaux draps. On a pas besoin de planter un couillon au beau milieu d'un incendie pour pouvoir juger du niveau d'intensité du feu. Déjà qu'on plante les pauvres miss météos dans toutes les intempéries (afin de nous faire vivre les conditions?). Faut-il vraiment mettre le journaliste dans la marmite pour nous parler des zoulous?
Semble que oui.
Qu'ils se nomment Latendresse, Ouimet ou Cooper, on ne peut pas reprocher à un peuple de vouloir cesser de se faire anlayser de manière zoologique par des curieux d'occident.
Mais quand je lis "Mission de sauvetage pour une journalsite de la Presse" ou "Notre correspondant emprisonné pendant 3 heures" j'entends la foule scander "Niaiseux! Niaiseux!" comme lors d'un mauvais appel de l'arbitre au Centre Bell.
Les journalistes encore au Caire, c'est David Blaine dans un cube de plastique transparent au-dessus de Londres pendant 44 jours sans manger et qui ensuite réclame l'hôpital.
C'est le twit qui décide de faire son frais en moto dans un numéro qui ne fonctionne pas.
C'est Shane, Josh et Sarah.
C'est Rick DiPietro (le gardien en blanc) ici.
Tu as cherché le trouble, tu l'as trouvé, tu demandes de l'aide.
J'ai peu de sympathie pour ça.
Un atrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrroce hélicoptère sévit dans le ciel de Montréal tous les soirs.
Brûlant le pétrole qui aurait pu payer les journalistes en lock-out depuis deux ans.
Vous remarquerez qu'on aura jamais un incendie en image de cet infâme hélicoptère si cet incendie est à Rouyn-Noranda.
Vous remarquerez aussi que la nouvelle du triste Landry n'est jamais une nouvelle "indispendable à un pasage en hélicoptère au-dessus de la chose".
Vous remarquerez qu'une nouvelle qui utilise constament le verbe "regarder" et ses synonymes n'est jamais une nouvelle pour le cerveau, toujours une nouvelle pour les yeux.
Aussi éphémère qu'une fille aux grosses boules qui n'a rien à dire.
Vous remarquerez que deux pauvres hommes ont failli y laisser leurs vies l'an dernier avant même d'avoir couru les chiens morts.
Zont failli les incarner tout simplement.
Au nom de la sacro sainte nouvelle en primeur.
"Demander ce que je pense des critiques, c'est un peu demander aux statues ce qu'ils pensent des pigeons" avait dit avec beaucoup d'adresse Gilles Latulippe il y a plusieurs années en reçevant un honneur.
Avoir de la sympathie pour celui qui se tire dans la meute et qui crie au loup par la suite, pas ma tasse de thé non plus.