Conscient des enjeux à relever, le HCI prend acte de la volonté politique de transformer l’école et dont les réformes structurelles déjà engagées portent témoignage. Mais à côté des autres services de l’Etat, en tirant les enseignements des éléments consignés dans ce rapport, le HCI entend faire des recommandations qui aident et soutiennent l’école dans sa mission intégratrice. Les principales recommandations répondent aux trois défis à relever : un défi migratoire, un défi social et un défi culturel.
I. Pour les 35 000 élèves nouvellement arrivés en France (ENAF) non francophones, le premier défi est de réussir leur intégration dans un parcours scolaire adapté.
Aussi le HCI recommande-t-il de :
1 – implanter les structures destinées aux élèves nouvellement arrivés en France hors des zones d’éducation prioritaire afin de favoriser l’intégration socio-culturelle des primo-arrivants (page 22);
2 – faire bénéficier, autant que faire se peut, les élèves nouvellement arrivés en France de 16 à 18 ans qui n’ont été que peu ou pas scolarisés antérieurement, des structures de type classes d’accueil (page 19) ;
3 – mettre en place une étude longitudinale sur les élèves nouvellement arrivés en France afin de mieux appréhender leurs parcours de scolarisation (page 21);
4 – mettre en place un accompagnement spécifique des élèves nouvellement arrivés en France en adaptant les pratiques pédagogiques et en renforçant le développement du langage et l’acquisition de la langue française (page 22);
5 – distinguer, lors des procédures d’orientation, l’ENAF en difficultés scolaires de l’ENAF en situation de handicap linguistique (page 22);
6 – développer et diffuser les outils de présentation du système éducatif français en langue d’origine à l’occasion de la journée « vivre en France ». A défaut, cette information devrait être portée lors de la journée de formation civique, journée obligatoire pour les signataires du contrat d’accueil et d’intégration (page 58);
7- réformer les centres académiques de scolarisation des nouveaux arrivants et des gens du voyage (CASNAV) et de redéfinir leurs missions (page 32).
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