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Etat chronique de poésie 1122

Publié le 05 février 2011 par Xavierlaine081

1122

Jour qui démarre bien avant le jour 

Sous la surveillance d’astres dont je tairai le nom 

Milliers d’yeux fixés sur mes moindres mouvements 

Au travers des carreaux embués de la nuit 

Oiseaux inconnus 

Votre chant m’accompagne sur les chemins de l’aube 

Ils s’enveniment tant qu’hommes ne bougent 

Puis se taisent dans le fracas des automobiles 

Toi, 

Toi tu vaques à tes livresques occupations 

Rien n’a d’importance que ces pages humées 

Livrées nues à l’appétit de ta curiosité 

Tu te lèves

Tu arpentes la pièce 

Tu cherches 

Ici et là 

L’ouvrage oublié 

Les pages non lues 

Tu reviens à ta place 

Pose tes doigts sur le clavier 

L’esprit un peu brumeux 

Tu cherches tes mots 

Si rien ne vient 

Tu retournes sur tes pas 

Ce qui vient de si loin 

Qu’il faut parfois longue ligne 

Vaste filet 

La pêche est parfois si maigre 

Que rien ne viendrait contenter 

L’intensité de ta fatigue 

Tu es sur un bord du monde 

Là-bas 

Un phare te fait signe 

Tes paupières battent 

Des larmes coulent de ta concentration 

Ce que tu vois est si différent

Un jardin verdoyant 

Et des oiseaux multicolores 

Qui te saluent du bec 

Un monde s’efface avec tes rêves 

Tu te lèves 

Regrettant la douceur de ton lit 

Déjà la douceur s’en est allée 

Sur la pointe des pieds 

Manosque, 2 Janvier 2011 

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