L'amitié à l'étude...

Par Opapilles

Dans une première étude menée par Nicholas Christakis de l'Université d'Harvard et James Fowler de l'Université de California à San Diego, les chercheurs affirment que l'obésité se répand par les réseaux sociaux. L'obésité ou la minceur ne serait pas qu'une affaire personnelle, mais aussi interpersonnelle. Selon cette étude, l'amitié fait grossir ou maigrir. Quand un individu gagne du poids, cela augmente sensiblement le risque que ses amis, ses frères ou son conjoint gagnent du poids de la même manière.

Par ailleurs, une enquête très documentée publiée, il y a deux ans, dans le British Medical Journal a révèlé que la joie est un phénomène collectif qui se répand par vagues à travers des réseaux sociaux, comme une émotion contagieuse et transmissible. James Fowler, professeur à l’université de California, est aussi l’un des trois investigateurs de l’étude de Framingham sur les émotions. Cette gigantesque enquête a été initiée en 1948 sur plus de 5200 personnes afin de comprendre l'origine des maladies cardiovasculaires notamment à travers les comportements, tabac, alcool, alimentation, stress, bonheur… Plus de 5200 descendants des volontaires de Framingham ont été inclus dans une nouvelle cohorte en 1971 et un troisième groupe, constituant la troisième génération, de plus de 4000 personnes a été constitué en 2002. James Fowler explique que le bonheur comme la solitude peuvent se propager sur trois degrés de séparation, c’est-à-dire que si vous devenez plus heureux, votre ami devient plus heureux, mais aussi l’ami de votre ami, et même l’ami de l’ami de votre ami. La poursuite du bonheur ne serait pas un but solitaire.


L'amitié
envoyé par cvera. - Regardez la dernière sélection musicale.

Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la terre

Récemment, en croisant deux autres études indépendantes qui contiennent à la fois des informations sur les gènes et les liens d'amitiés des sujets examinés, des chercheurs américains ont identifié des groupes d'amis tous porteurs du gène DRD2, associé au niveau de sensibilité à l'addiction et d'autres porteurs du gène CYP2A6, qui révélerait l'aspect ouvert de la personnalité. Selon le professeur James Fowler, qui a aussi mené cette étude, "nous avons tous ces réactions instinctives et nous ne savons pas d'où elles viennent. Nous pensons que comprendre les génotypes qui se cachent derrière l'amitié peut nous aider à mieux comprendre ce processus".