Mais manque de chance le couple a beau déplier sa panoplie personnelle, (un peu trop d’ailleurs en ce qui concerne l’abonné aux énervés de la mafia), le film n’atteint pas les espérances portées par un tel casting.
Déjà l’histoire, bien qu’inspirée d’un fait réel, laisse à désirer. Au cœur d’une maison close américaine, il y a belle lurette que le patron puise dans la réserve tandis que la patronne tient la boutique d’une main de fer ,et les comptes, pas toujours très nets, sur un double registre.
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Ce qui intrigue beaucoup le fisc, alors que le tenancier rêve encore de plus de gloire et plus de fric. A ce titre il se paie à petit prix un boxeur sur le retour, sur lequel il mise quelques combats douteux. Un beau gosse qui plus est et voici notre tenancière, la soixantaine ragaillardie.
Helen Mirren dans le rôle, il fallait oser, et la dame qui nous fit rêver pour « The queen » est une autre reine, parfaite, malgré un costume étriqué et ringard qui lui fait dire des choses qu’elle a du mal à penser. Le genre romantico-larmoyant ce n’est pas trop son domaine et encore moins celui de Joe Pesci, qui s’offre malgré tout un clin d’œil savoureux d’entrée de jeu, quand son épouse lui reproche son Weston à la Clint Eastwood . « Et toi tu te prends pour la reine d’Angleterre ? » lui répond-il du tac au tac.
Ca démarre donc très très fort, mais pour freiner aussitôt des quatre fers parce que Joe Pesci, il doit avoir une tête de cochon et n’en faire qu’à sa tête. Alors prenez-le dans un excellent rôle du genre « Casino » et transportez-le dans ce « Love ranch » et vous avez la copie conforme d’un acteur conforme à sa réputation.
Seulement Taylor Hackford n’est pas Martin Scorsese , et Pesci, la bride sur le cou, fait son numéro. Il en devient lourdingue, à l’image de la mise en scène, manichéenne au possible, au point de devenir pathétique. Le final, je n’ose même pas en parler, c’est pathétique !