Puisse que je viens de parler entre autres des épiceries d'autrefois et bien pourquoi pas en parler en détails de ces marchands.
On faisait les courses ou commissions dans la quartier où ce trouvait notre domicile,Nous les enfant nous devions jamais oublier d' être très polis avec eux car la réputation de notre famille était en jeu, nos mère souvent nous disaient : N'oublie pas de bien compter la monnaie qu'on te rend ou bien tu me prendre 5centimes pour un bonbon.
Il y avait le BOULANGER
chez qui on achetait des gros pains de campagne plein de farine ou bien des bâtards et même des flûtes ou ficelles ( genre de baguette de pain très fines) puis ensuite il y avait le PATISSIER chez qui le dimanche ou les jours de fêtes nous allions acheter les gâteau que nos mères ne pouvaient pas confectionner elles même comme le Paris Brest, le Pithivier,les éclairs et autres spécialités.
Ah ! qui se souviens encore de la CRÉMIÈRE où on allait chercher le lait, qu'elle nous versait tout frais dans le bidon ,sinon on lui achetait la bouteille.Elle vendait aussi les coco (oeufs) frais à la pièce puis bien sur la crème et le beurre à la livre.
Le BOUCHER il était important le bougre ! Il était en général bien costaud avec une face rougeaude toujours net avec sa blouse à petits carreaux bleus et son immense tablier blanc.
Chez lui on pouvait choisir sa viande, passer des commandes spéciales,Il nous bardait un rôti en 2 temps 3 mouvements,coupait les les morceaux que nous désirions etc...
Le POISSONNIER lui aussi était important et chaque vendredi nous nous rendions acheter la fameuse sole ou bien dans certains cas nos mère achetait une spécialité inconnue de nos régions,On le retrouvait souvent au marché aussi mais ça c est une autre histoire.
Il y avait la charcuterie où le CHARCUTIER vendait de la chair à saucisse, où de gros jambon pendaient au plafond en compagnie de saucissons et arrivant à la caisse il y avait la charcutière qui perchée sur un haut tabouret nous impressionnaient avec ses rondeurs parées de clinquants bijoux.
LA MARCHANDE DE JOURNAUX ma boutique préférée avec la patisserie, On y allaient nous les gamins chercher le journal du père et les magasines de nos mamans et le jeudi ( jour de congé) on se prenait notre Mickey ou les pieds nickelés ou encore le journal de Tintin ,Bibi fricotin Aggie et un tas d 'autres lectures.
Ete vous déjà allés au MARCHAND DE CAFE ? La bonne odeur quand on pénétrait dans sa boutique où trônait de gros sacs de jute,Le marchand de café torréfiait lui même ses mélanges dans de grandes cuve impressionnantes et les effluves embaumait souvent la rue.une fois la semaine maman allait lui acheter son paquet de café frais en grains.
Il y a avaient dans ce temps là bien d' autres petits commerçants qui animaient les quartiers comme le mien dont le coiffeur, le marchand de couleur ,la mercerie,le fameux Bougnat,le marchand de vin, le quincaillier, l' épicier,le photographe et la marchande de bonbons mais d' eux je vous en parlerai une autre fois.
On restaient fidèles à nos commerçants malgré l' apparition des grandes surfaces comme le Prisunic qui lui vit le jour en 1931 ce qui faisait un bail déjà, Il avait été lancé par les magasins le Printemps.Le premier libre service d' alimentation ouvrit ses portes à Paris dans le 18ème rue Letort, un 6 juillet 1948 il mesurait en surface que 40m² une dizaine d'années après (1958) il passa à 400m² de surface et déménagea avenue des Ternes.
Les gens aimaient cette nouveauté mais si sentaient mal à l'aise surtout les parents, l'autre génération, la nôtre , la mienne trouvait cela assez amusant puis peu à peu ces grandes surfaces,se mirent à dévorer nos petits commerces du coin qui donnaient la vie à nos quartier et doucement les gens devinrent des personnes anonymes ,le froid s' installa insidieusement entre le voisinage et petit à petit on en vain à s' ignorer...
Texte de Noosky alias Loopy