Une AB remplie aux 3/4 pour accueillir la visite 2011 du band de
Billy Duffy et Ian Astbury.
Il est 19h et direction le bar où je m'envoie une cervoise tiède avant de rejoindre mon poste d'observation au deuxième rang du balcon.
Quelques têtes connues dans la salle : Annick, Chris Prouvé et le célèbre Zoso fan ultime de Led Zep devant l'éternel.
19h30, Masters of Reality
ouvre le bal avec "Domino" un titre de leur premier album.
Le groupe de Syracuse ( New York) vomit un heavy rock mélodique de bonne facture aux influences Black Sabbath & Hawkwind. Formé en 1981 Masters of Reality est le bébé de Chris Goss, âme du groupe et producteur à succès. Après avoir plusieurs fois jeté l'éponge le band est à nouveau sur les routes pour le plus grand bonheur de ses fans. Ils seront d'ailleurs de retour dans notre bon pays au Graspop Festival à la belle saison.
Passant par un titre acoustique où les voix de Chris Goss et sa bassiste se superposent avec bonheur le groupe offre un set efficace et démontre toute l'étendue de son talent. Du rock rampant, teinté 70's, de grande classe. Ils termineront leur gig par le superbe "The Blue Garden".
Masters of Reality, m'sieurs-dames, on en redemande.
Le temps de préparer la scène en installant un tapis pour Ian Astbury et de régler les amplis de Billy Duffy et voici
The
Cult on stage !
Fidèle à son habitude, le band rentre immédiatement dans le vif du sujet même s'il faut un ou deux titres au flamboyant Ian pour
que ses incantations vocales atteignent le top. Mais une fois la machine lancée on boit du petit lait.. "Every man and woman is a star" précède "Rain" avant que "House Nation" et "Sweet
Soulsister" n'enchantent la salle.
Astbury, les cheveux longs, blouson, gants noirs et lunettes sombres, queues de renards pendant à la ceinture s'arcboute sur son pied de micro et sa voix fait merveille tandis que les soli de
Billy nous caressent sauvagement les tympans. "Saints are Down, Dirty Little rockstar" qui fait maintenant office de classique, "Nirvana", "Dreamtime", "Embers" annonceront les classiques
intemporels que sont "War", "Go West" et" Wildflower".
La fosse est en transe, Astbury shaman habité par le rock, l'esprit des Doors et les esprits de la nature, se
donne à fond, atteignant par instant la grâce rock n' roll. Raaaah, c'est The Cult, guys ! Un band unique qui ne sonne comme aucun autre..
"She sells Sanctuary" et "Love removal Machine" scelleront un set d'une intensité remarquable.
Ovation.
En rappel "Rise" mettra tout le monde d'accord avant que le band n'invoque le "Spiritwalker" dans une version électrique dantesque et jouissive.
L'esprit du grand Jim sera également présent ce soir lorsqu' en guise de conclusion et d'au revoir The
Cult nous offrira un "Break On Through" qui rappellera à la salle entière que son chanteur aux cheveux de jet fit revivre l'esprit de Morrison lors de tournées magnifiques il
n'y a pas encore si longtemps.
Un concert formidable, une raclée rock monstrueuse, qui nous fera dire une fois de plus que la prochaine fois on reviendra !