Le rue du Portail-Magnanen va de la rue des Lices à la porte Magnanen.
L’étymologie du mot a été longtemps contestée : certains ont parlé des magnaneraies, l’élevage du ver à soie, comme le faisait penser la ressemblance des noms. Paul Achard dit que le nom vient de la porte qui est au bout de la rue et qui, par sa dimension aurait été appelée Portale Magnum. Mistral affirme que ce portail s’appelait à l’origine portail Mahanes, c’est-à-dire de Maillane. Adrien Marcel nous dit que le mot vient de magnani d’un métier qui est celui de chaudronnier, magninus et maignagium en bas-latin et magnin en romain.
Quatre personnalités et quatre versions. Les linguistes vont se régaler.
Au numéro 2 de la rue, il y a une niche vide (une photo dans le livre d’Alain Benoît « Dévotions à la Vierge dans la cité des papes » nous montre à cet emplacement une vierge avec enfant sur le bras gauche dans une niche au fronton triangulaire protégée par une vitre et un grillage). C’est l’endroit de l’ancien emplacement de la chapelle Notre-Dame du Salut.
Au numéro 24 de la rue, se trouvait anciennement un réparateur de parapluies. En regardant le toit, nous voyons des décorations. En face, au numéro 25, une belle vierge et son enfant sur le bras gauche sont dans un encadrement de fenêtre.
Et au numéro 80, une grande piéta au-dessus de la porte de la Chapelle des Sœurs de Saint-François. Marie est entourée de deux anges qui soulèvent le corps du Christ reposant sur les genoux de sa mère en prière. Elle est l’œuvre de Cournaud et date de 1857. Il y a deux grandes niches gothiques de chaque côté du bâtiment, en haut, au niveau du premier étage. Celle de droite est occupée par saint François, l’autre, aujourd’hui vide, était anciennement occupée par saint Joseph. Les trois niches et les statues sont aussi de Cournaud.