Sarkozy panique
Le candidat Sarkozy panique. Au plus bas dans les sondages, il sait que la population est très remontée contre la politique qu'il met en oeuvre, qui est celle du capitalisme en crise qui mène aux pires destructions. Il tente des opérations de basses manoeuvres en présentant policiers et magistrats comme bouc-émissaires de sa politique.
Sa lamentable manoeuvre par laquelle il instrumentalise un meurtre qui émeut l'opinion publique est digne des méthodes pourries de l'extrême-droite faisant appel aux sentiments et non à la raison des citoyens. En pleine descente aux enfers de l'impopularité, il a de plus en plus de mal à cacher les soutiens qu'il a apportés aux pires dictateurs de la planète.
Serviteur zélé du capitalisme lui qui n' a jamais eu de grandeur, devient aux yeux de millions de gens à travers le monde un piètre chef d'Etat qui soutient les pires régimes. Il rassemble de moins en moins les siens sur des convictions mais surtout sur des intérêts liés au pouvoir. Il s'est entouré de personnes qui comme Michèle Alliot-Marie dévoilent leur vrai visage. Ces gens n'ont rien à voir avec les valeurs de la République, ils sont condescendants avec le peuple, ils fréquentent cette bourgeoisie affairiste qui décide au quotidien de défaire l'oeuvre sociale et progressiste de notre pays, de dilapider la richesse de nos entreprises et de nos services publics. Sarkozy peut essayer de compter sur le jeu politique pour tenter de sauver les meubles capitalistes. Le petit jeu des présidentielles auquel se joignent d'autres "ténors" de la politique ne résoudra en rien la crise que nous vivons, telle est la vérité incontournable. Au contraire ils espèrent tous mobiliser le peuple dans une mascarade qu'ils utiliseront contre lui quel que soit le résultat, car l'élection présidentielle donne énormément de pouvoir à un seul homme alors que ce qui est nécessaire est de donner au contraire plus de pouvoir au peuple. Evidemment les partis de gauche se présenteront comme un moyen de chasser Sarkozy et de faire front à Marine Le Pen. Evidemment ils feront des promesses qu'ils ne tiendront jamais car il n' y a rien à attendre de ces organisations qui ont capitulé face au capitalisme quand elles étaient au pouvoir en appelant les citoyens à l'attentisme ou en refusant de donner aux citoyens des droits qui leur auraient permis de développer la démocratie dans la cité et l'entreprise .
Alors que faire ? La question est posée à tous les citoyens. Sans doute ne pas attendre ces élections, ne pas s'enfermer dans ce piège électoraliste et travailler à l'auto-organisation populaire pour développer les luttes, construire un mouvement populaire démocratique d'ampleur jamais connue dans le pays. Les révolutions en cours montrent qu'on peut aller très loin dans des avancées qui font exploser le cadre institutionnel qui se prétend démocratique mais qui exclut de fait les ouvriers, la majorité des salariés des organismes dirigeants du pays. La montée irrépressible de l'aspiration démocratique est universelle, elle est une donnée majeure en Tunisie, en Egypte, en Chine, mais aussi en Europe et tout particulièrement en France. C'est cela que craignent tous les responsables politiques qui savent qu'ils seront inéluctablement balayés par un tel mouvement démocratique. Ils se présentent comme des champions de la démocratie, mais la démocratie ne fait pas bon ménage avec l'argent. Or ils ne jurent que par l'argent, ne parlent que d'argent, de concurrence, de marché, obnubilés qu'ils sont par le pouvoir que leur donne l'argent sans voir que le monde porte en son sein la négation radicale du système d'accumulation de l'argent. A force de penser le monde comme on le pensait hier, ces hommes du pouvoir et des institutions, qu'ils décident au niveau international, national ou local, risquent d'être surpris par l'inventivité du peuple le jour où dans sa diversité il secouera le joug insupportable de l'aliénation par l'argent, pour le mettre à bas.
Il y a ceux qui se rassurent en expliquant que le grand soir n'arrivera jamais. Ils sont ignorants de l'histoire, certes si les révolutions ne se font pas du jour au lendemain, elles sont de longs processus toujours marqués par des événements paroxystiques qui permettent de passer aux ruptures nécessaires. La nature même du capitalisme contenant une violence de plus en plus avérée et inhérente aux rapports de production fait qu'on ne peut que tenter de neutraliser la violence par la démocratie mais sans aucune illusion sur les réactions de la classe actuellement dominante, sans aucune illusion sur les réactions de ceux qui refuseront et résisteront aux transformations et qui seront contraints par la démocratie de quitter leur pouvoir et leurs privilèges. Sarkozy, et tous les dirigeants du capitalisme mondial n'ont jamais été aussi inquiets, ils tremblent à l'idée d'une révolution mondiale...Et leur peur ne fait que renforcerleur mépris et leur haine de classe qu'ils sont prêts à utiliser à tout moment.