Le temps est venu de faire nos prédictions pour le match ultime! Votre panel: Nick T., Pick, JR, Stéphane Morneau et Kadidja! Bonne lecture et ajoutez vos prédictions dans les commentaires...
Nick T: Premièrement, quel formidable duel. Des équipes intéressantes au point de vue sportif qui possèdent un pedigree de champions, difficile de trouver mieux. Je suis un peu mystifié de voir à quel point les Packers sont les favoris de tous depuis qu’on connait les équipes en présence. C’est clair que les Packers sont plus flamboyants et que leur victoire à Atlanta était convaincante mais à Philly et à Chicago ce l’était pas mal moins. Ils ont bien failli se laisser remonter dans ces deux matches et contre les Bears, c’était par Caleb Hanie…Le Pack a de la difficulté à achever ses adversaires, ne pouvant marquer les points qui tuent au bon moment. Ils s’en sont tirés contre des équipes moins aguerries mais contre la gang à Roethlisberger, ce sera une autre histoire. Avec deux semaines de préparation, Dick Lebeau aura eu en masse le temps de monter un plan de match défensif qui saura limiter les exploits d’Aaron Rodgers. On a vu qu’il n’était pas parfait lors de la 2e demie de la finale de la NFC, la meilleure défensive de la NFL pourra garder le score plutôt bas. En plus, j’envisage un gros revirement en faveur des Steelers, un feeling comme ça. Du côté offensif, les Steelers devront composer avec une ligne offensive éclopée, ce qui ne sera pas le bonheur. L’absence de Maurkice Pouncey fera mal et les talents d’improvisateur de Roethlisberger continueront à être un facteur important dans le match. En combinaison avec le jeu de course, Ben sera en mesure de générer l’offensive nécessaire même s’il devra sortir de la poche pendant tout le match. Donc, une bonne performance défensive des Noir et Or + un revirement-clé + quelques jeux clutch de Big Ben = une courte victoire des Steelers. Packers 17, Steelers 21 Note: bravo pour les chiffres romains cette fois-ci, XLV c'est vraiment super.
Pick: Une chose est sûre, ce match-là va être serré jusqu'à la fin. Les Steelers ne se sont fait déclasser que par les Pats cette saison et les 6 défaites des Packers ont été par un total de 20 points et ils n'ont jamais tiré de l'arrière par plus de 7 points cette saison. Les deux équipes sont très possiblement les plus complètes de la ligue, étalant leurs talents dans toutes les facettes du jeu. Chacune devra donc attaquer la faiblesse de l'autre. Du côté des Steelers, leur meilleure chance est d'établir le jeu de course comme ils l'ont fait contre les Jets. Rashard Mendenhall a probablement joué le meilleur match de sa saison en finale de conférence en amassant plus de 120 verges avec un TD, performance qui lui a valu de célébrer avec Rutabaga de façon douteuse. La défensive des Packers excelle principalement contre la passe et se trouve en milieu de peloton contre la course cette saison. Par contre, ils se sont grandement améliorés durant les playoffs, n'accordant que 46 verges à LeSean McCoy, 39 verges à Michael Turner et 70 verges à Matt Forte (qui avait d'ailleur été exagérément utilisé dans ce match). Pittsburgh devra donc tenter de varier leur attaque le plus possible et comme le Gros Benoit n'a pas vraiment des séries convaincantes jusqu'ici, ça pourrait être une autre occasion pour Tramon Williams de briller. Les Packers, quant à eux, sont excellents à l'attaque aérienne mais n'ont jamais vraiment imposé leur jeu de course cette année. Mais depuis que James Starks est le partant, on sent que le Pack n'est plus aussi unidimensionnel. Starks a amassé 273 verges en trois matches des séries et il réussit à attirer l'attention nécessaire des linebackers pour libérer davantage le milieu du terrain. Ça donne un gros avantage à Green Bay qui ont pas mal la meilleure gang de WR de la ligue, malgré leurs blessures. Greg Jennings est en feu et vient de connaître deux matches de suite de plus de 100 verges. Donald Driver refuse de mourir et Jordy Nelson est un blanc qui va pogner les passes au milieu en se faisant ramasser par les safeties. Une job de WR blanc, quoi. La faiblesse de la défensive des Steelers est justement contre la passe, ce dont les Packers profiteront à volonté. Les Pats et les Saints ont tous les deux battus Pittsburgh cette saison en lançant un shitload de passes et c'est encore ce qui va se passer. J'anticipe un match beaucoup moins défensif que prévu et, comme les Pats et les Colts qui ont perdu un Super Bowl ces dernières années, les Steelers aussi s'inclineront pour officiellement terminer la domination de l'AFC dans la ligue depuis 10 ans. Et la légende d'Aaron Rodgers sera rehaussée d'un cran. PIT 27 - GB 31.
JR: Afin de pouvoir prédire convenablement l’issue de ce duel, encore faudrait-il savoir quelles équipes se présenteront. En effet, les 2 adversaires en venant aux prises ce dimanche sont capables du meilleur comme du pire. Dominant tant en attaque qu’en défensive contre les Falcons et lors de la première demie contre Chicago, le Pack a joué une 2e demie atroce en finale de la conférence. Un blanc-bec nommé Caleb a bien failli les surprendre. Ce n’est guère mieux dans la ville de l’acier où les Steelers ont alterné entre le chaud et le froid dans leurs 2 rencontres éliminatoires. Parfois impressionnants (2e demie contre les Ravens et 1ere contre les Jets), parfois misérables (1ere demie contre Baltimore et 2e contre le NYJ), les noirs et jaunes sont difficiles à suivre. La seule prédiction fiable semble être que nous aurons droit à un match plein de rebondissements, une perspective agréable. Habitués de composer avec une ligne offensive de calibre pee-wee, Pittsburgh sera de nouveau testé dans ce département avec l’absence plus que probable de Maurkice Pouncey. A l’opposé, je ne suis pas convaincu que la ligne offensive du Pack sera à la hauteur contre le front défensif des Steelers. Deux excellentes unités défensives s’affrontent, mais s’il y a une faille dans le rideau de fer Pennsylvanien, c’est au niveau de la défensive contre la passe. Joe Flacco et Mark Sanchez ont été incapables de l’exploiter pleinement, mais contrairement à eux, Aaron Rodgers appartient à l’élite. Ça fera la différence. Packers 24, Steelers 17
Stéphane: La mère de tous les matches, le dimanche sacré de tous les dimanches, l’évènement le plus rassembleur depuis la crucifixion du Christ. Mesdames et messieurs… Super Bowwwwl! C’est avec beaucoup de fébrilité que j’anticipe ce duel mariant tradition et nouvelle vague, pérennité et sang neuf. D’un coté les Steelers, l’équipe la plus décorée de l’histoire de la classique, avec un jeune coach qui a les pieds dans un environnement qui change d’entraîneurs aussi souvent que nous tenons des votes référendaires et qui, avec son attitude bien unique, est en train d’écrire son nom en lettres géantes dans l’histoire du football à Pittsburgh. De l’autre coté, Aaron Rodgers qui utilisera les lumières du Cowboys Stadium pour définitivement sortir de l’ombre de Brett Favre et finalement installer sa propre ombre sur la tradition à Green Bay. Quand on parle de tradition, on parle de la défensive des Steelers et de Dick Lebeau. On parle aussi de l’héritage de Vince Lombardi chez les Packers. Quand on parle de sang neuf, on parle de Rodgers et Roethlisberger qui doivent composer avec les comparaisons avec Favre et Bradshaw. Le vieux et le neuf, main dans la main, pour nous donner un excellent match de football.
Techniquement, ça va se jouer dans les détails. Comment la ligne offensive de Pittsburgh composera avec l’agression de Clay Matthews? À quel point les doubles couvertures sur l’agressif secondeur ouvriront le jeu pour les autres Packers sur la ligne, particulièrement le disruptif B.J. Raji? De l’autre coté du ballon, comment les receveurs des têtes fromagers évolueront sur le gazon tout neuf du Jerryworld? Leur vitesse devrait être amplifiée par cette surface rapide. Bigger, Faster, Stronger… n’oubliez pas que le tout se déroule au Texas cette année et ce n’est pas seulement l’emballage du match qui nous en mettra plein la vue, non monsieur. Les gros artisans de jeu du Pittsburgh, les Polamalu, Harrison, Timmons et j’en passe en auront pleins les bras avec l’arsenal offensif d’Aaron Rodgers mais ils risquent de trouver le maillon faible derrière la ligne de mêlée et ce maillon s’appelle James Starks. Les Packers vont devoir confier une lourde tâche à la jeune recrue et sur cette scène plus grande que nature la moindre petite erreur devient gigantesque et les détails que l’on néglige en pratique peuvent nous coûter une bague au final. Les Packers le savent, les Steelers aussi et toutes les analyses abondent dans ce sens : Le bonheur est dans le détail.
Personnellement, j’ai tendance à pencher vers les Packers pour la simple et bonne raison que malgré toutes les blessures, toutes les embûches, ils ont respecté les pronostics de pré-saison et ils ont mis sur le terrain, semaine après semaine, une équipe gagnante et déterminée. Dans ce point culminant de la saison, toutes les pages noircies d’analyses ne changeront rien au résultat et le championnat de la NFL se gagnera sur le terrain. Dans cette situation, j’aime voir le ballon entre les mains d’Aaron Rodgers qui, cette année, s’est élevé au rang des grands de ce monde.
Un match, quatre quarts et la petite grande ville de Green Bay derrière l’attitude bon enfant de Rodgers et son bras de feu. Dans un duel enlevant et spectaculaire, les Packers freineront la poussée des Steelers et l’allure du match sera très volatile au grand bonheur des fans. Au dernier coup de sifflet, le trophée Lombardi sera vert une fois de plus… Packers 34, Steelers 27
Kadidja: Voilà, c’est enfin le dénouement de mon épopée de tables rondes passées à parler sans arrêt des Steelers... Et à les mettre gagnants. Devrais-je être fidèle à moi-même pour une ultime fois? Il faut dire que, historiquement, quand je prends pour une équipe au Super Bowl, je perds systématiquement et je deviens la risée de mon cercle d’amis qui se fait un plaisir de m’humilier après que je les aie trashtalkés pendant toute la partie. Est-ce que le fait que je place les Steelers gagnants cette année portera malheur à l’équipe? Il faut dire qu’après 2 semaines, j’ai confiance que la préparation défensive de Pittsburgh saura profiter des faiblesses de l’offensive des Packers qui, on l’a vu dans les derniers matches, comporte certaines lacunes. Aaron Rodgers a eu de la difficulté à certains moments et s’il y a une défensive qui va se gâter avec ça, c’est bien celle de Pitt. Il y a eu plusieurs divergences d’opinions sur 6VB dans les dernières semaines concernant la clutch-itude ou la non-clutch-itude de Big Ben, alors que certains haters crient à la légende urbaine footballesque. En ce qui me concerne, je suis certaine que Le Ben en mode Superbowl va faire comme d’habitude: nous donner l’impression qu’il est sur le point de choker, nous faire dire: “Damn it! Pourquoi je pense tout le temps qu’il est un joueur clutch?” et, contre toute attente, nous sortir un gros boulet de canon dans la zone des buts juste au moment où on cessait de boire pour fêter le Super Bowl et où on commençait à boire pour oublier la défaite. C’est ça la beauté de Ben; il sait toujours habilement laisser planer le doute en nous, que ce soit en matière de football ou en matière d'agression sexuelle. Par ailleurs, Polamalu et Matthews se livreront sans aucun doute de belle façon la bataille pour les commandites de shampoing et je m’attends à ce qu’ils donnent tous deux un excellent spectacle. Bonus à mon Troy d’amour qui réussira un gros revirement; parce que j’en ai décidé ainsi. Peu importe l’issue du match de dimanche, c’est certain qu’on assistera à un grand duel. Comme l’a souligné Nick T., il s’agit de deux grandes équipes au point de vue sportif, mais aussi, de deux grandes organisations que les jeunes apprécient autant que les vieux has-been qui suivaient la Steeler Nation ou les Packers au temps d’un jeune et fringant Brett qui ne connaissait pas encore les possibilités infinies de la technologie des cellulaires avec appareil-photo intégré. D’ailleurs, c’est le seul bémol de ma partisanerie des Steelers; je ne peux pas nier que j’aurais certainement un petit rictus démoniaque devant une victoire des Packers, juste pour couronner le départ triomphal du vieux Brett glucosaminé. Mais bon. Au final, je contredis quand même haut et fort Jenny qui a savamment prédit une victoire de Green Bay non sans faire usage d’arguments aussi solides et crédibles que les miens. Je termine en écrivant pour une dernière fois cette année le mot Roethlisberger. Packers 24, Steelers 27