Des considérations...

Par Ananda

En l’Homme , le Bien et le Mal s’agrègent inextricablement.

Tout est soumis à la loi de l’évolution.

Le Temps n’est que la traduction de celle-ci.

Il est toujours difficile de « séparer le bon grain de l’ivraie », et de briser un équilibre, même pourri.

L’espoir est le père de l’illusion ; il empêche de réfléchir. Or, l’Homme a grand besoin d’espoir.

D’où sa tendance à « oublier », et à répéter toujours les mêmes fatales erreurs.

Voir le Mal à l’extérieur est plus facile que de l’admettre en nous.

C’est sans doute pourquoi, à l’échelle tant individuelle que collective, il revient au galop dès que vous le chassez !

Si les gens sont conservateurs, ce peut être par « lucidité ».

Ou plutôt, peut-être, par une sorte de peur instinctive de l’inconnu.

A moins encore que ce ne soit par crainte (instinctive, celle-là aussi) de leur propre bêtise.

Les utopies ? Elles aident à vivre.

Elles aident à supporter le (sombre) fait que la perfection n’est pas de ce monde, que les être humains, dans leur grande majorité, sont faibles et, surtout, égoïstes.

Il est tellement difficile de créer un système de société qui contente tout le monde – et a fortiori avec une humanité aussi nombreuse !

Parfois certains Noirs donnent l’impression de se comporter selon le schéma que les Blancs à préjugés racistes attendent d’eux. C’est à pleurer !

La science, c’est le débat.

L’Homme ne se connait pas.

Sa conscience (au sens que nous donnons actuellement à ce mot) est récente ; ça n’est qu’au fur et à mesure qu’elle s’extrayait – péniblement - de la gangue limoneuse, marécageuse de l’inconscience animale que, peu à peu, a pris forme et s’est imposé le besoin de savoir. Le non-savoir et le besoin de savoir l’ont incitée tout ensemble à former des mythes, des explications à sa propre origine. Bien entendu, ces mythes, explications ne pouvaient refléter que son orgueil, que sa méconnaissance. De même, témoignaient-ils de la puissance de son imaginaire.

A présent, l’Homme sait enfin qu’il est une bête comme une autre, pas autre chose qu’un « troisième chimpanzé ». Amère surprise !

Il a du mal à renoncer aux contes de fées flatteurs qu’il s’était bâti.

Mais n’est-ce pas – somme toute – naturel ?

P.Laranco