L'un des aspects centraux de " la toile " (Internet) est sa capacité à mettre les gens directement devant le contenu qu'ils cherchent, sans passer par un éditeur ou une maison de disque. Ce nouveau rapport de forces, cet accès non régulé à la production d'information, est le cauchemar des régimes politiques extrêmes, qui ne peuvent rien face au pouvoir des citoyens connectés à YouTube ou Twitter.
Le même symptôme apparait dans l'industrie du disque, bousculée par le téléchargement illégal et la parution d'un public sceptique envers les grands conglomérats de production culturelle. L'auditeur contemporain cherche à s'approcher des artistes à travers les nouvelles technologies : en les envoyant des tweets, en postant sur leur Facebook et en regardant directement leur chaine de YouTube. Ce n'est pas un secret que l'industrie du disque est en crise ; non pas parce que les gens n'aiment plus la musique, mais parce que ladite industrie n'a pas compris la logique inhérente au monde virtuel.
Les artistes indépendants comptent aujourd'hui avec une pléthore de ressources pour se faire entendre, et les histoires de réussite fulgurante sur Internet se font de plus en plus communes. Le group anglais Arctic Monkeys, par exemple, qui a réussi à vendre plus de disques que Les Beatles, en créant un buzz avec leur CD offert gratuitement dans les concerts et ensuite diffusé sur Internet.
Et c'est dans cette dynamique, de contact direct avec le public, que les artistes contemporains trouvent leur bonheur. Car les couts de production d'une vidéo, d'une chanson, d'un court-métrage ou d'autres, ont considérablement baissé, mettant tous les outils techniques à la main d'un citoyen lambda avec un minimum de connaissances sur la manipulation des ordinateurs. Il ne lui reste plus qu'à promouvoir son CD ou son film à travers les plateformes gratuites ou très peu chères que nous trouvons sur Internet (Vimeo, MySpace, Flikr, etc.).
Ce n'est pas par hasard que des groupes très connus tentent de surfer la vague de l'Internet aussi, avec leur album en téléchargement libre (Radiohead, NIN) ou offert et produit maison avec un iPad, comme le dernier .
Dans cet esprit, la nouvelle application " songpier " est une véritable révolution. Elle permet d'offrir aux utilisateurs toutes les informations relatives au group dans un seul endroit. L'application est destinée aux musiciens, promoteurs et même les critiques qui veulent proposer un " paquet " de contenus au public. Sans codification, tournant sous HTML5, n'importe qui avec les droits d'auteur du produit peut créer une application, avec icône et raccourci, en téléchargement et sans passer par les magasins virtuels d'applications.
Dès que l'artiste a fini son " paquet ", il peut le promouvoir personnellement sur Facebook, MySpace et Twitter. Elle permet aussi de savoir qui écoute la musique, une possibilité qui n'existait pas avec les téléchargements d'iTunes.
De cette façon, les artistes peuvent tenir le public au courant des concerts, sorties d'albums, prix des places, etc., à travers une application. Ils peuvent offrir une chanson de manière gratuite pour ainsi intéresser les gens à acheter l'album entier ou payer une place de concert.
Enfin, cette application est une bénédiction pour tous les artistes alternatifs et indépendants qui cherchent, dans les nouvelles technologies, une voie qui les avait été défendue jusqu'à maintenant.