Combattre l’obésité, le défi du XXIe siècle ?

Publié le 04 février 2011 par Edelit @TransacEDHEC

En moins de 3 décennies, le taux d’obésité a doublé.

Une importante et ambitieuse étude sur l’obésité a été publiée dans The Lancet vendredi dernier. Elle comprend des données collectées entre 1980 et 2008, avec 199 nationalités différentes et 9,1 millions de personnes interrogées. Le constat est effrayant : en moins de 30ans, le taux d’obésité dans le monde a doublé. En effet, en 1980, 5% des hommes et 8% des femmes présentaient un IMC (indice de masse corporelle, rapport du poids sur la taille au carré) supérieure à 30, seuil de l’obésité. En 2008 ces taux étaient de 9,8% et 13,8%.

L’obésité présente cependant des disparités significative. En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Etats-Unis ne sont pas les numéros de l’obésité mondiale. En effet, bien que le taux d’obésité soit d’environ 30% aux USA et au Canada, ils sont devancés par l’Amérique centrale, le sud de l’Amérique latine, mais aussi l’Afrique du nord, du Proche-Orient. En Chine, le nombre d’obèses a triplé.
Les pays riches ne semblent plus détenir la triste palme de l’obésité mondiale.

La France présente un taux relativement faible

Dans tous les pays « riches », la tendance en matière d’obésité est à la hausse. En effet, les Américains, les Australiens et les Britanniques ont beaucoup grossi : ils ont « gagné » en moyenne un point d’IMC depuis 1980 (Soit, chez un homme mesurant 1m80 et pesant 75 kilos, une hausse de 3 kilos). La France, la Suisse ou encore l’Italie s’en tirent très honorablement puisque la hausse est restée moins importante que dans le reste du monde (entre 0,3 et 0,4 points). Le rapport note que chez les français, l’obésité masculine est légèrement plus importante 16% 14%. Globalement, il y a, en proportion, une fois et demi plus d’obèses en France qu’en 1980.

Le tableau n’est toutefois pas complètement noir. En effet, bien que cela ne fût pas le but original de l’étude, le rapport a montré qu’aucun pays en Afrique ou en Asie (qui sont les plus vulnérables aux famines) ne présente d’IMC moyen en dessous de 21 pour les femmes (Le seuil de « sous-poids » étant fixé à 18,5). Le sous-poids féminin étant directement lié à la mortalité infantile, on peut espérer que la mortalité infantile chutera dans les années à venir…

GdC