Dans quel état d’esprit les africain et particulièrement les ivoiriens amorcent-ils cette nouvelle année 2009 ? Ils souhaitent des élections, enfin, pour ceux qui les veulent vraiment. Les ivoiriens sont-ils plein d’espoir ou s’attendent-ils à être « doublés » comme les dernières fois ? Les déceptions antérieures leur donnent-ils le droit de ne pas attendre avec optimisme ? Avons-nous le droit d’attendre sans espoir ?
Revenons un peu au premier noir président des Etats-Unis. Voila un noir qui par sa foi en sa nation est allé de l’avant et sa capacité à renaître de ses cendres propose à ces concitoyens la possibilité d’espérer, la possibilité de croire en un avenir meilleur. Ce rêve qu’il partage a travers eux transcende même les frontières de son pays et redonne « vie » ou espoir à beaucoup d’entre nous. Le pouvoir de l’espoir n’a jamais été aussi bien démontré.
Si je ne croyais pas en Dieu quand il disait que la «foi», ou l’espoir peut déplacer des montagnes maintenant j’y crois.Pendant ce temps que se passe t-il en Afrique ? Le Ghana nous fait un cadeau de fin d’année et le reste de l’Afrique attend l’Armageddon ou du moins n’espère pas assez. Il y a neuf élections en Afrique en 2009.Même en reportant nos réalités, notre presse africaine devrait suggérer de l’espoir, notre presse est insupportable, elle consume notre jeunesse, détruit tous les espoirs et empêche l’émergence d’une Afrique meilleure. Accompagnés de présages, annoncés par les divins d’église douteuses, ces « rapporteurs » friands de cataclysme nationaux ne réalisent pas l’impact de leurs écris et autres discours assassins.
Si l’espoir fait vivre, les bons rêves anoblissent.
On a besoin de développer une culture du bien. La culture de l’espoir. Si l’espoir fait vivre, le bon rêve anoblit. L’Afrique doit commencer à comprendre le pouvoir de la culture du positif. Aucun pays africain ne se développera tant que ses populations ne seront exposées à la valeur de la foi en leur projet personnel et de la contribution que chaque petit effort apporte à la nation. Cela est faisable et il faut créer des règles et des lois, et développer les outils médiatiques qui éduquent dans ce sens. Nous avons des sociologues de renom, nous avons des psychologues de renom, pourquoi ne pas les utiliser dans une sorte de commission de censure qui choisira les programmes télévisuels, radiophoniques (publiques dans un premier temps) en fonction de l’impact recherché. Réfléchissons à des politiques pour positiver nos sociétés. Il faut remettre de l’espoir des les cœurs, apprendre à la population à abandonner la célébration des désastres.
Aucun parti politique africain n’a que je sache encore intégré la « positivité » de ses populations à son programme. Peut-être trouveront-ils oreille attentive à leur tentative ?Nos populations ont perdues confiance en elles. Elles regardent, de loin, la nouvelle génération de président avec envie (Sarkozy -dont je n’approuve pas la politique sur le dossier ivoirien-, le président Obama, l’Ex-premier ministre Tony blair) qui ne tombe pas dans un pessimisme béat dès les premiers soubresauts mais qui au contraire continue à croire et à démontrer un « positivisme « à toute épreuve.
Ils sont « enviables » et nous en avons un qui essai, mais quel impact a sa parole quand tous les jours, ouvrir « abidjan.net » (site web ivoirien) nous donne des envies de suicides collectifs, des crises de « foi » à faire même douter des chances de Dieu à sauver l’humanité. Pouvons-nous construire ce continent sans y croire ? Impossible ! Rien n’est réalisable sans « foi », sans l’habilité de croire en l’impossible. Tous les leaders de nos croyances religieuses ont été formés à la croyance en l’impossible avant d’être désigné « leader » de qui ou quel groupe que ce soit. Moïse a été emmené dans le désert avec rien et sans aucune information précise sur la suite des événements liés a sa mission parce qu’il fallait qu’il puisse croire en l’impossible ; Abraham a eu la promesse d’un enfant, qu’il a attendu jusqu’a l’âge où son corps humain ne pouvait plus lui permettre d’en concevoir un, simplement parce que sa « foi » devrait être développé. Je pourrais en citer des dizaines voire des centaines, mais le point c’est de comprendre qu’un leader sans « foi » en un meilleur avenir, ou même un peuple sans espoir d’un mieux qui passe par son travail ne peut développer une nation prospère.
Je vous laisse avec le président Laurent Gbagbo :
Le monde est malheureux,
Parce que les hommes ne se souviennent pas,
Or hier n’est pas encore loin
Et demain profond.
D’une profondeur pleine d’espoir.
Ecoutez ma parole : elle ne sait qu’avancer ;
Ecoutez ma parole : l’histoire est vérité
Par Olivier N’da