Le 1er février 2011, devant l’Autorité monétaire de Singapour, le socialiste Dominique Strauss-Kahn, directeur-général du Fonds Monétaire International, a livré sa vision sur le "type de reprise mondiale qu'il nous faut". Il a également affirmé que grâce à une série de réformes internes, le FMI sera bientôt "une institution fidèle aux réalités économiques du monde actuel" ; mieux : un "nouveau FMI du XXIème siècle".
Dominique Strauss-Kahn établit le constat suivant :
Nous assistons certes à une reprise, mais non à celle que nous espérions. Malmenée par des tensions diverses, elle pourrait même être le terreau de la prochaine crise. Je vois deux grands déséquilibres dangereux.
Premièrement, un déséquilibre entre pays. Si la croissance reste inférieure au potentiel dans les économies avancées, elle est nettement plus dynamique dans les économies émergentes et en développement, au point que certaines d’entre elles pourraient bientôt être en surchauffe.
Deuxièmement, un déséquilibre au sein même des pays. Le chômage mondial se maintient à des niveaux records, d’où une aggravation des inégalités de revenu qui accentue les fractures sociales.
Pour remédier à cette crise, le FMI propose son aide pour "surveiller" le dispositif international mis en place par le G20 :
Pour assurer une croissance mondiale plus équilibrée, les principales économies de la planète — sous les auspices du G-20 — ont mis en place un dispositif de concertation sans précédent. Dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler le Processus d’évaluation mutuelle, chacun des pays du G-20 assume la responsabilité — au regard des autres — d’adopter les politiques nécessaires à une croissance mondiale vigoureuse, stable et équilibrée.
À l’invitation du G-20, le FMI apporte un soutien technique crucial à cette importante initiative. De manière plus générale, la surveillance des politiques économiques et financières de nos pays membres — et des retombées des relations d’interdépendance et des effets de débordement entre économies — est un axe primordial de la mission du FMI. La construction d’un système monétaire international plus stable fait également partie intégrante de la solution et occupe une place de choix dans notre programme de travail.
Discours intégral de DSK sur le site du FMI.