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Avenir de la profession...évolution ou dérive ?

Publié le 04 février 2011 par Melanieinfirmiere
Le dernier décret (N°2004-802 du 29 juillet 2004)  régissant notre profession infirmière écrit en son Article R. 4311-3 que : Relèvent du rôle propre de l'infirmier ou de l'infirmière les soins liés aux fonctions d'entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d'autonomie d'une personne ou d'un groupe de personnes.Dans ce cadre, l'infirmier ou l'infirmière a compétence pour prendre les initiatives et accomplir les soins qu'il juge nécessaires conformément aux dispositions des articles R. 4311-5 et R. 4311-6. Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en œuvre les actions appropriées et les évalue. Il peut élaborer, avec la participation des membres de l'équipe soignante, des protocoles de soins infirmiers relevant de son initiative. Il est chargé de la conception, de l'utilisation et de la gestion du dossier de soins infirmiers.Dans les années proches à venir, sera t-on encore en mesure de demander à un infirmier de prodiguer des soins relevant de son rôle propre lorsque, pendant 6 semestres de formation, on lui aura appris à devenir un "petit médecin".Nos nouveaux collègues accepteront ils de faire une toilette, d'accompagner une personne aux WC  ou de changer sa protection ou encore de l'aider à manger ou à boire  alors qu'ils seront presque à même de rédiger des prescription?Evolution positive de la profession ou dérive pour remplacer le manque cruel de médecins?Depuis le nouveau référentiel de formation infirmière, nous sommes de plus en plus confrontés à des réticences bien marquées de la part des étudiants qui se refusent à "torcher des culs" comme ils osent si bien le dire ! "Nous, on est là pour faire des gestes techniques!"Aujourd'hui en IFSI, on leur demande de connaitre les traitements à administrer et leur posologie exacte dans telle ou telle pathologie... Les bilans et les examens complémentaires à effectuer et à savoir interpréter face à tel tableau clinique... Comment, après leur avoir inculqué une science médicale, pourra t-on leur demander de prodiguer des soins de base répondant aux besoins fondamentaux décrit par notre chère Virginia Henderson?Protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des personnes ou l'autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques en vue de favoriser leur maintien, leur insertion ou leur réinsertion dans leur cadre de vie familial ou social...   Ces lignes sont pourtant bien issues de l' Article R. 4311-2 de notre décret de compétence !Je ne suis pas médecin ! Je n'ai pas un salaire de médecin ! J'aime prendre soin et cela ne se résume pas pour moi à des batteries de traitements, bilans et examens complémentaires en tout genre ! Le bien être d'autrui commence par le prendre soin et me parait être la base fondamentale de notre profession...mais j'ai bien peur que cela ne se perde...et bien trop vite ! A titre d'exemple : Poser un plateau repas et venir le retirer intact  30 minutes plus tard en s'exclamant "ah bah vous n'avez rien mangé ma petite dame..." et lire dans les transmissions : "N'a rien mangé"...le soignant s'est il une seconde posé la question de savoir si le patient pouvait manger seul ou s'il avait besoin d'aide? Après quoi, on se verra prescrire toute sorte de compléments vitaminiques et de protéiques histoire de pallier ou de lutter contre une éventuelle dénutrition...Bah oui, c'est tellement plus rapide de faire avaler 3 cachou plutôt qu'une entrée, un plat, un dessert!!!!J'pourrais en écrire des tonnes mais je vais m'arrêter làIl y a des (i)logiques qui m'échappent ???!!!!!!

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