Santé maternelle et néonatale: des primes pour les accouchements sans décès

Publié le 04 février 2011 par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   

Vendredi, 04 Février 2011 11:11

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Le Projet d'appui à l'investissement du secteur de la santé, réuni hier à Yaoundé a trouvé une formule pour encourager la performance des formations sanitaires.
Plus de 699 femmes sur 100 000 meurent en donnant naissance. La mortalité néonatale quant à elle se chiffre à 42 pour 1000 naissances vivantes, selon les résultats d'un rapport effectué au Cameroun en 2004. Des décès causés en partie, par le faible équipement des formations sanitaires et leur faible capacité technique et fonctionnelle. Une situation inquiétante et dont le gouvernement camerounais est déterminé à renverser la tendance.

C'est dans cette optique que l'Etat a créé en 2008, le Projet d'appui à l'investissement du secteur de la santé (PAISS). C'est donc pour s'accorder sur sa mise en œuvre dans le triangle national, après son lancement dans les régions du Littoral, du Sud-Ouest, du Nord-Ouest et de l'Est, que le comité de pilotage, organe d'orientation du PAISS, s'est réuni hier à Yaoundé. Les assises, présidées par le président dudit comité, Emmanuel Maïna Djoulde, ont connu la présence des principaux acteurs impliqués. Notamment, le représentant de la Banque mondiale, organe chargé du financement et de certains ministères dont celui de la Santé publique, premier concerné. « Ce projet vise à mettre en place un dispositif de gestion basé sur les résultats. Il consistera non seulement à doter les formations sanitaires de ce qu'il faut en termes d'offre, mais de leur acheter les résultats concrets qu'ils obtiennent. Il s'agit de payer pour les résultats en tenant compte de la qualité des prestations faites aux patients. C'est une façon de motiver les personnels de santé», déclare Emmanuel Maïna Djoulde.

Concrètement, lorsqu'une formation sanitaire fera par exemple 10 accouchements sans décès par mois, il leur sera demandé d'en faire 20. Si tout se passe bien, la formation sanitaire recevra par exemple 5.000F par accouchement, pour encourager son personnel. Ce qui conduira d'après lui, à améliorer la qualité des services de ces formations sanitaires et à attirer davantage de femmes pour les consultations. Une opération motivante et bénéfique pour notre pays, de l'avis même de Robinson Mbu Enow, directeur de la Santé familiale au ministère de la Santé publique.