Écrit par Cameroon Tribune
Vendredi, 04 Février 2011 11:20
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Deux circulaires du Premier ministre, chef du gouvernement signées le 31 janvier dernier sont venues indiquer aux différents intervenants du système national des marchés publics, qu'on les tient à l'œil. La première porte sur l'amélioration de la performance du système des marchés publics. La deuxième apporte des précisions sur les modalités de gestion des changements des conditions économiques des
marchés publics. Cette sortie de Philemon Yang, rappelle celle du chef de l'Etat, un mois plus tôt, jour pour jour. Paul Biya dans son message de fin d'année à la Nation le 31 décembre 2010, évoquant la persistance de la corruption, a fait une allusion très claire au système des marchés publics.
Voilà donc les projecteurs une fois de plus braqués sur ce secteur devenu incontournable dans l'activité économique nationale. Un secteur qui peine à se conformer à un cadre réglementaire, dont le directeur général de l'Agence de Régulation des Marchés publics dit qu'il est l'un des meilleurs en Afrique. La pratique montre malheureusement qu'une bonne réglementation ne suffit pas. Les dérapages sont légion, souvent favorisés par la corruption ambiante. Résultat : non publication de certains avis d'appel d'offres et résultats d'attributions, évaluation biaisée des offres, rejets abusifs, tendance aux recours systématiques à des procédures dérogatoires...
C'est vrai, quelques bons points sont reconnus au système : « avancées indéniables au niveau du taux d'élaboration des journaux de programmation des marchés, de la liberté d'accès aux marchés publics, correction des dysfonctionnements, usage du droit de recours par les soumissionnaires, vulgarisation de la réglementation des marchés. Mais à la lecture des textes du PM, on peut conclure que ces acquis ne font pas forcément pencher la balance en faveur de la crédibilité du système. Le poids des « points faibles » inhibe la performance.
La circulaire du chef du gouvernement est très précise à ce sujet. Philemon Yang rappelle l'orthodoxie. Six règles parmi les plus malmenées sont redites : respect des principes de transparence et de saine concurrence ; amélioration de la qualité des prestations réalisées, optimisation des délais de passation et d'exécution des marchés ; promotion des petites et moyennes entreprises, et des Très petites et moyennes entreprises dans les marchés publics ; encadrement des certaines procédures de passation des marchés ; renforcement de l'intégrité du système des marchés publics. Pour chacun de ces points, le PM présente un état des lieux, avant de donne ses directives. Le ton impératif ne laisse pas beaucoup de place aux atermoiements. Mais comme souvent, ce sont les sanctions qui donneront tout son contenu à cette volonté d'assainir.
Mise à jour le Vendredi, 04 Février 2011 14:27