Procès du Camerounais Titus Edzoa : la défense parle de «harcélement»

Publié le 04 février 2011 par 237online @237online

Écrit par RFI   

Vendredi, 04 Février 2011 13:42

èé«é»èéàééééééééôéçééé
Le procès de Titus Edzoa a repris, le jeudi 3 février 2011, à Yaoundé. L'ex-secrétaire général de la présidence, ancien proche du président Paul Biya comparait pour des faits de détournement, tentative de détournement et trafic d'influence aux côtés de son collaborateur français, Thierry-Michel Atangana et deux co-accusés dans le cadre de leur gestion du Copisur, le Comité de pilotage et de suivi des projets de construction des axes routiers Yaoundé-Kribi et Ayos-Bertoua. Une comparution qui intervient à quelques mois de la fin de leur première peine et qui a poussé la défense à parler de « harcèlement ».
A l'issue de la déposition de son troisième témoin, l'accusation a mis fin, jeudi 3 février, aux auditions concernant le mécanisme de financement de Copisur, le Comité de pilotage des deux axes routiers dont la gestion aurait fait l'objet en 1995 de présumés détournements de fonds de la part de Titus Edzoa et de ses co-accusés.

Le secrétaire général de Copisur au moment des faits, Onana ling, témoin suivant sur la liste de l'accusation, ne sera ainsi pas entendu. Ce que dénonce Maître Ndem, l'un des avocats de Titus Edzoa : « Tout ce qui se rapporte à des irrégularités vient du côté du ministère public, et qui malheureusement, les deux pieds joints, a cru devoir arrêter l'audition d'un témoin qui était pourtant déterminant, parce que employé au Copisur à l'époque. Mais c'est ce qui nous pousse à croire à un certain moment à un harcèlement judiciaire ».

Un argument que rejette le ministère public, représenté par Maître Mandingue : « L'accusation choisit de faire comparaître des témoins qui lui plait. Et en l'état, nous avons pensé que le témoignage de Monsieur Onan n'apporterait pas grand-chose sur le plan du Copisur. Non, ce n'est pas une entorse. Vous savez, nous communiquons une liste de témoins. Mais nous ne sommes pas obligés de faire comparaître ces témoins ».

Le procès suspendu au 17 février prochain reprendra avec l'audition des témoins de l'accusation, cette fois, sur la deuxième infraction pour laquelle comparaissent Titus Edzoa et ses co-accusés. La tentative de détournement dans le cadre de l'organisation du sommet de l'OUA (Organisation de l'unité africaine) à Yaoundé en 1996.