♥♥♥♥♥
Cela n’a pu échapper à personne, la Saint Valentin approche et avec elle, la pire crise de larme annuelle des célibachiantes (vous savez, ces célibataires qui clament haut et fort avoir choisi leur situation, mais qui devant un couple, deviennent instantanément et inexplicablement irrascibles...). Vous vous rappelez d’Anaïs et de son “Mon coeur...” ?
Alors comme il paraît que la musique adoucit les moeurs, j’ai choisi de vous faire voyager au pays des chansons d’amour, un pays riche et divers, où le bonheur côtoie la détresse (Michel Jonasz - Je voulais te dire que je t’attends), et où les daubes (Peter et Sloane - Besoin de rien envie de toi) marquent parfois plus que les chefs d’oeuvres.
Les tristes pourront sécher leurs larmes avec quelques titres amusants (J’ai encore rêvé d’elle mimée par les Frères Taloche), voire même leur parodie (Jean-Pierre François - Je te survivrai et Les Nuls - Vous me subirez). Les amoureux se perdront dans les yeux l'un de l’autre sur les grands airs des monstres sacrés. Et les plus jeunes apprendront qu’avant même leur naissance, le sentiment amoureux existait (eh oui !) et inspirait déjà de bien jolies balades.
C’est parti pour les violons...
Au début, l’amour, ça commence parfois par un coup de foudre.
Calogero en sait quelque chose :
Renan Luce lui, est tombé amoureux d’une lettre.
Mais lorsque les sentiments ne sont pas partagés, le coeur est lourd et les chansons grandiloquentes...
Pour moi, le roi du genre, c’est Polnareff. Et honnêtement, même pourvu d’une crinière semblable à la sienne (qui n’est plus très à la mode de nos jours), le premier qui m’écrit un tel chef d’oeuvre, je l’épouse sur le champ ! Love me please love me :
Pour les chanceux dont l’affection est payée de retour, alors c’est La vie en rose (Edith Piaf). La passion les enflamme et comme Johnny, ils rugissent (il faut avouer qu’il envoie, notre Jojo national !) :
Ou comme Carla, ils soupirent, avec ardeur et talent (je sais, ce serait plus "in" de casser la première dame, mais je la trouve bonne parolière). Et au chapitre soupirs, je ne pouvais pas passer sous silence le plus connu et le plus controversé d’entre eux. Serge Gainsbourg - Je t’aime :
Avec le temps, les choses évoluent. Du tout beau tout neuf, on glisse vers l’envie de construire. Sauf que parfois, les autres n’approuvent pas notre choix (Julien Clerc - Ma préférence). Il arrive même et pas si rarement, que l’on soit aimé pour autre chose que pour nous-même (Zazie - J’envoie valser).
Mais vous savez ce que l’on dit : l’amour a ses raisons... Un proverbe qu’un certain coq comprend mieux que quiconque. Claude Nougaro - Le coq et la pendule :
Et le bestiaire de l’amour ne serait pas complet sans son ours de guimauve, j’ai nommé l’inimitable Demis Roussos (Quand je t’aime).
Tout ça c’est très beau, très sirupeux même, quand de grandes voix pincent la corde sensible. (Céline Dion - Lara Fabian). Je sais bien, le filon est un peu tombé en désuétude, mais ces chansons furent de grands succès et on ne peut enlever à leurs interprètes des qualités vocales qui se font rares ces derniers temps.
Laissons couler un peu d’eau sous les ponts. La plupart du temps, les amoureux découvrent que les Rita Mitsouko ont bien raison (en généraaaal).
Et ce n’est pas Camelia Jordana qui dira le contraire, non sans une certaine dose d’humour.
Stromae non plus n’a pas de leçon de modération à donner en la matière avec son terrible Te quiero (encore une fois, paroles puissantes scandées avec intelligence).
Pour les couples qui tiennent le coup, tout n’est plus si rose (Comme d’habitude). Les plus lucides comprennent qu’hommes et femmes viennent de planètes différentes : Brassens - 95%
Ceux qui ont éconduits sont persuadés qu’ils ne s’en remettront jamais (Goldman - Pas toi).
Car l’amour, qu’on se le dise, est une dépendance d’autant plus vicieuse qu’elle se niche partout, même dans le marketting de la Saint-Valentin, créé de toutes pièces pourquoi ? Pour qu’il y ait en février une raison de dépenser ! Comme Halloween en novembre, comme la fête des grands-mères en mars...
Au fond, l’amour le vrai, ne se loge pas dans les preuves matérielles, mais dans l’engagement d'un coeur mis à nu sous le regard de l'autre. Adieu veaux, vaches, cochons, chocolats et bouquets de roses... Promis (Emmanuel Moire).
Et juste pour le plaisir, je vous fais partager ce qui est pour moi une des plus belles chansons d'amour qui se puisse écrire.