Quelle suite et quel reste ? Comme l’islam n’est pas une solution démocratique mais une solution guerrière, la suite ne peut être à terme que la reprise en main violente d’une société civile fatiguée par le déluge de haine anti-occidentale et anti-israélienne incapable en plus de leur apporter le confort et la sécurité ; mais comme l’Occident en redemande la seule solution, après l’écrasement de la jeune révolution démocratique, ne pourra être que la radicalisation militariste puisque la solution de l’ouverture démocratique donc économique aura été fermée dans le sang qui commence à couler en abondance dans l’indifférence « indignée » des bien pensants.
Une solution à la chinoise n’est en effet pas tenable dans une société civile de plus en plus tenue par les nervis du pouvoir et des tendances les plus conservatrices des FM qui en empêchant une libération des moeurs, démocratiques y compris, ne peuvent pas objectivement construire une expansion de la consommation qui a besoin au moins d’une neutralité dans ce domaine : en gros l’islam n’est pas le confucianisme ; d’où l’alliance d’ailleurs en Europe entre altermondialistes prônant la frugalité et islamistes attaquant la société consumériste décadente occidentale avec le soutien implicite des redresseurs de torses (Hulot, Mélenchon, Morin, les divers intégrismes, etc.)
Le reste, l’aventure militaire ne sera pas certes à l’ordre du jour tant que le rapport de forces sera encore en faveur d’Israël, mais cela changera avec la nucléarisation prochaine de l’Iran, le basculement du Pakistan selon ce qui se passera en Égypte, l’enlisement en Afghanistan, montrant ainsi que la route du djhadisme est plus glorieuse au bout du compte (et on peut même utiliser Internet) que la solution démocrate ; voilà ce qui sera agité au sein des sociétés matées, d’une jeunesse brisée prise en étau entre islamistes fondamentalistes dans l’opposition et islamistes nationalistes au pouvoir (on verra aussi comment cela va se passer en Algérie le 12 février préparé dans un silence assourdissant surtout en France). La relance, programmée, de l’intifada en Palestine et l’éclatement à terme d’une bombe sale en Israël doublé d’une attaque du Hezbollah lorsque l’Iran lui donnera le feu vert ne pourra alors pas laisser indifférent le régime militaro-islamiste égyptien renforcé par l’écrasement de la révolte démocratique, et plus ou moins encouragé par la position compassée des « non donneurs de leçons » de l’Occident, Israël compris.
« Vous avez choisi le déshonneur par peur de la guerre, vous aurez et le déshonneur et la guerre » disait Churchill…