Le RCD ( Rassemblement pour la culture et la démocratie) réagit aux annonces faites par Bouteflika jeudi 03 février concernant une prochaine levée de l’état d’urgence et l’ouverture des médias publics aux partis d’oppositions et aux association
Manœuvres dangereuses
Une fois de plus, le pouvoir algérien manque le train de l’Histoire. Au lieu de répondre à des aspirations populaires légitimes de demande de changement d’un système politique qui a ruiné la nation et asservi le peuple, au lieu de prendre la mesure des périls qui guettent l’Algérie, le pouvoir choisit un week-end pour s’assurer du monopole de la communication et s’essaie encore à la manœuvre et aux provocations pour créer la diversion. Après avoir fait parler son vice-premier ministre qui a exclu la levée de l’état d’urgence et rappelé l’interdiction de la marche du 12 février à Alger, le régime engage le chef de l’Etat pour louvoyer et promettre une possible levée de l’Etat d’urgence avec interdiction de manifestations publiques sur Alger. Ce dernier ordonne à ses radios de solliciter l’avis des initiateurs de la marche en vue de manipuler leurs déclarations.Le RCD rappelle qu’il s’en tient à la décision retenue avec ses partenaires : le maintien d’une marche populaire le 12 février à Alger. L’ouverture politique et médiatique, revendiquée par les initiateurs, appelle une volonté politique claire qui ne saurait s’accommoder avec les ruses et les tergiversations qui ont mené notre pays au désastre actuel. Nous invitons nos concitoyens à faire preuve de la plus extrême vigilance dans ces moments de grande tension pour maintenir le cap sur la voie d’un changement démocratique pacifique attendu par notre peuple depuis 1962.
Alger le 03/02/11