Valoriser les innombrables apports de la connaissance et de la Recherche en chimie sur les besoins de la vie quotidienne de chacun, c'est l'objectif de l'UNESCO qui a donné, les 27-28 janvier dernier, le coup d'envoi de l'Année internationale de la Chimie. Une célébration légitime à l'heure du souci écologique, mais aussi un défi de vulgarisation d'une discipline encore mal comprise du grand public.
(c) Art-Stok Les années se suivent ainsi que les lettres de l'alphabet ; ainsi après l'année de l'Astronomie en 2009, et celle de la Biodiversité en 2010, l'année 2011 célèbre la Chimie au niveau international. Une année qui marque le centenaire de la remise du Prix Nobel de Chimie à Marie Curie. Comme à l'accoutumée, l'organisation de ce grand événenement revient à l'UNESCO, à laquelle s'est associée l'Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (IUPAC), organisme bien connu de la communauté scientifique pour ses recommandations sur la terminologie et la nomenclature de millions de composés chimiques.
L'ouverture des festivités a eu lieu les 27-28 janvier dernier, et à cette occasion les élèves des écoles primaires et secondaires du monde entier étaient invités à participer à la tentative de record du monde de la plus grande expérience scientifique jamais menée. Intitulée "L'eau, une solution chimique", elle consiste pour ces élèves à réaliser des tests de qualité de l'eau : contrôler l'acidité (pH), la salinité, apprendre à la filtrer, la distiller ; prendre conscience de la nécessité de préserver cette ressource vitale qu'est l'eau. Les résultats de ces tests sont ensuite collectés en continu sur une carte interactive en ligne. Le record sera établi sur la base du nombre de participants. Autres articles avec des tags similaires
-
Egypte: La liberté de la presse et le patrimoine culturel en danger !
-
Carto, Le Monde en Cartes, fait peau neuve
-
Tunisie : Arrivée d'une équipe d'experts aux droits de l'homme
-
Mort d'un photographe français en Tunisie
-
PATRIMOINE MONDIAL : L'ÉTAT PRÉOCCUPANT DES CINQ PARCS CONGOLAIS
À travers cette manifestation, l'objectif affiché par l'UNESCO est de promouvoir l'engouement des jeunes pour la chimie, de générer de l'enthousiasme face à l'avenir prometteur de cette discipline scientifique, mais aussi de valoriser les connaissances actuelles et leur impact sur notre vie quotidienne. Car la chimie souffre encore aujourd'hui d'une image négative auprès du grand public, ternie par l'actualité d'affaires judiciaires impliquant les industries alimentaires, pharmaceutiques, pétrolières, sur des questions de santé ou d'environnement. À un point tel que le qualificatif "chimique" est devenu populairement synonyme de "synthétique", "artificiel" avec les appréhensions sanitaires qui s'ensuivent. Pourtant, la Chimie se manifeste naturellement partout autour de nous, de la photosynthèse des végétaux à la coloration des pierres précieuses ; mais aussi dans le corps humain, véritable "usine" naturelle où sont régulées des milliers de réactions chimiques essentielles.
Comment donc dépasser les idées reçues ? En France, les industriels de la chimie ont d'ores et déjà profité de l'Année internationale pour marquer leur volonté de dialogue avec le public. Ils se sont ainsi associés à l'exposition "L'Art en la matière" du 27 au 30 janvier, où dans quatre villes (Paris, Lille, Lyon, Marseille), quatre artistes plasticiens ont offert un regard inattendu sur des enjeux majeurs pour l'avenir de notre planète : le recyclage, la chimie du végétal, la qualité de l'air, et le développement des énergies nouvelles. La prise en compte de l'impact environnemental est en effet aujourd'hui beaucoup plus au cœur des activités de l'industrie chimique : une réflexion systématique est menée pour trouver comment valoriser les déchets et produits secondaires des procédés industriels, au lieu de les relacher dans l'atmosphère.
(c) Art-Stok Bien sûr, de nombreux autres événements sont prévus tout au long de l'année. Mais l'actualité de la chimie a été récemment marquée par une découverte importante : la mise au point du premier "procédé de conversion énergétique accélérée", qui consiste à fabriquer du pétrole synthétique à partir des rejets de CO2. C'est une micro-algue, un phytoplancton, qui se charge d'opérer la réaction chimique, pour produire en quelques instants le pétrole habituellement formé en plusieurs millions d'années dans les gisements souterrains. Le procédé suscite déjà l'intérêt de nombreuses compagnies pétrolières. Nul doute qu'il marquera une étape cruciale et inédite dans le rapport de force entre énergies fossiles et énergies renouvelables.
Découvrez les futures manifestations de l'Année internationale de la Chimie sur leur site officiel : chemistry2011.org ainsi que sur le portail francophone chimie2011.fr
Pour plus d'informations sur l'exposition "L'Art en la Matière" cliquez-ici
Voir aussi notre précédent article sur l'année de la Chimie.
2011_Annee_de_la_Chimie.mp3
(1022.47 Ko)
Cédric de Brincat, le 04/02/2011