Les algériens, après les émeutes, identifient leurs aspirations : démocratie et justice sociale.
Une falsification de la constitution a vissé le raïs à son hypothétique 3ème mandature, les élections si souvent truquées et les réseaux d’une catégorie de la population aussi bien rentière que mafieuse, sont les causes légales et politiques, pour que les dinosaures cèdent à l’ère d’une autre espèce. La jeunesse algérienne était dans les rues pour le sucre et l’huile dit-on, est-ce vraiment que pour ça ? Car le besoin d’une république inaliénable dépasse toutes autres considérations.
Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME
Cet article a été publié par POPULISCOOP
-ScoopPopulaire
Bouteflika est aux, abois, grandes manœuvres pour sauver son système fomenté d’une égocentricité et basé sur une altération de la 1ère loi du pays. Régime qui est aussi celui du nationalisme de la « Hogra » (la servitude), de l’accaparement et la prédation, par la corruption et les détournements, de la rente : alias les richesses du pays. Et qu’une contestation, de plus en plus grandissante, de la jeunesse, qui dirait-on tient à la fritte et à sucrer son café, compte démanteler.
LA MARCHE A ALGER LE 12 FEVRIER 2011
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En prévision de la marche du 12 février, les cruciales décisions pour l’endiguer sont vainement recherchées. D’une part la main de fer, par la voix du ministre de l’intérieur Ould-Kablia qui est un carriériste notoire de la bureaucratie éternelle car préfet depuis l’indépendance, une fin de non recevoir pour la manifestation a été prononcée. Qu’une la coordination nationale pour le changement et la démocratie prépare depuis quelques jours. D’autre part les bouchées sont doubles dans des réunions marathons pour prévenir, avec des mesures populistes, et être à la rescousse d’une fin de règne pitoyable.
Plusieurs rumeurs ont circulé, une hausse du SMIG est dans l’air avec le chiffre de 1700 DA. Comme le retour d’un certain Benbitour aux affaires. Alors que le climat est celui d’une incapacité avérée, car les réunions, dans les rouages et surtout sommet à la présidence, tournent court. Dans les institutions intermédiaires comme les préfectures, puisque les décisions tombent de hautes hiérarchies, on tente de contenir la gronde qui se développe au niveau de la population. Cette dernière est totalement branchée aux faits de la révolution des jasmins et celle de Moubarak dégage ! Eprise d’en finir avec sa situation.
L’affranchissement d’une muselière où la fin des langages démagogiques.
Le phénomène d’Internet est devenu plus préoccupant pour les despotes qui enfermaient les échanges entre les franges et catégories sociales, alors que la jeunesse s’est emparée de cet outil à la barbe de la chape de plomb officielle. Celle qui a asphyxie la communication sociale. Des appels à la subversion sont ouvertement diffusés, sursurtout Facebook. Les médias lourds qui influent les citoyens continuent de réduire, avec de petits flashs, les grands chamboulements D’Egypte et de Tunisie.
Concernant les militaires, selon des données de la presse et puisque la réduction des prix des produits de première nécessité risque elle-aussi d’être promulguée par l’importation de viande et de lait... L’armée s’est dite non concernée, laissant dans une embarrassée solitude Bouteflika. Benhabillès, un des officiers qui a longtemps roulé sa bosse dans tous les rouages de la défense, a largement exposé ce détail, que l’armée a encaissé stoïquement et sans l’avaliser l’amendement constitutionnel à l’origine de la 3ème mi-temps du Raïs. Dans une interview qu’il accordé au quotidien El-Watan, il a donné de forts détails quant à la position actuel du bras d’acier qui en maintenant l’ordre sauve aussi les despotes.
Depuis les émeutes de la première semaine de janvier, l’ensemble des institutions, des acteurs politiques et des cercles influents au sein de la société, comme l’intelligentsia, sont portés sur un débat d’une teneur politique sereine. Car le pays est délivré de la violence islamiste qui retenait toutes les attentions. Cette dernière est réduite, comme disait Ouyahia alors premier-ministre pour son second dépannage du système et quand le fleuron du peuple se faisait massacrer, est déclinante et résiduelle ! Troisième fois en 20ans que cet énarque impénétrablement fasse, son cheval de dirigiste revenant, avec un parti politique composé de bureaucratie et d’opportunistes éloignés du peuple.
Dans les discussions des algériens, contraste une arrogance exacerbée que les rentiers du système, distillent sans vergogne. Incarnée par les Moudjahidines et les fils de « Chouhada » (martyrs) qui s’appuient sur une aléatoire et peu fonctionnelle légitimité historique, ils sont en réalité les milieux de la légendaire corruption, leurs réactions consistent à faire durer encore un népotisme cynique. Et dérouté par les évènements mondiaux, où le raïs qu’ils bardent est classé au 7ème rang des dictateurs dans le monde. Bouteflika ne peut désormais être reçu en occident, sans réveiller les récalcitrantes manifestations à son égard. Malgré que sa suite soit éclaboussée, avec le scandale de laSonatrach c’est-à-dire une richesse nationale symbolique de part sa valeur, de l’affaire Khalifa un fils de ministre sorti du véritable sérail et de celle récente d’un trafic de cocaïne…
… Ces chapardeurs, à la solde des caciques et autres inexterminables dinosaures, font usage de l’argumentaire crédule, de main étrangère et de représentativité. Un verbiage quasi usé, obsolète et imperceptible par la jeunesse.
En premier lieu, l’imaginaire xénophobe envers l’étranger se traduit par un impérialisme qu’ils invitent, la main étrangère, à briser les résistances populaires exposées aux dictatures. Et au second, des élections éternellement truquées avec une constitution falsifiée, de quelle représentativité parlent-ils enfin !
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