Thоmаs H : pоème Vоus

Je vous revoie blottie sur mes frêles épaules,
Comme on le fait dans les jeunes relations,
Vous serriez fort ma main débordante de passions,
J'étais jeune, amoureux, ce qui me rendais fol,
Nous partions, sans le sous, comme les hirondelles,
Vers les dunes, le soleil, l'atlantique,
Vers l'aventure, à la recherche de limites,
Je la revoie -grands Dieux- c'quelle étais belle!
J'étais si jeune, presque terrorisé,
Et mes peurs -renonçant- à m'ouvrir,
M'ont pour vous plaire forcé à mentir,
Vous qui étiez ma seule vérité!
Notre dernier voyage se fit à Paris,
Ultime tentative de ranimer une flamme,
D'un monument -amor- en ruine, en larmes,
Je n'avais désormais plus le goût à la vie;
Aujourd'hui quatre saisons ont passées,
Et si, parfois encore, je pense à vous,
C'est sans trop de tristesse et apaisé,
Car en vos bras j'ai vécu mon rêve le plus doux.