Magazine Beaux Arts

Revenants. Images, figures et récits du retour des morts

Publié le 04 février 2011 par Louvre-Passion

Affiche revenants Sur le thème des revenants, cette exposition-dossier réunit des dessins, des albums de théâtre, des photographies et des plaques de fantasmagorie inédites datant du Moyen-âge jusqu’au début du XXe siècle. Et, puisque à l’occasion de mon précédent article, Egyptomusée m’a demandé ce qu’était une exposition dossier, je vous en donne la définition : « Chaque département se propose de partager avec le public du musée une nouvelle approche scientifique de certaines œuvres à la suite d'études, de restaurations, de nouvelles acquisitions ».

Au Moyen-âge, à la fin du XIIIe siècle dans le « Dit des trois morts et des trois vifs », les revenants sont figurés sous forme de squelettes pour symboliser la vanité du monde. Au XIVe siècle dans la « danse macabre » 24 vivants de toutes les classes sociales, après une vaine argumentation avec la mort, sont emportés par des squelettes. Un peu plus loin, le tableau de Hans Baldung « le chevalier, la jeune fille et la mort » nous montre que le chevalier qui ne peut empêcher la jeune fille de se faire happer par la mort.

Au XVIIe siècle le théâtre baroque fait honneur aux créatures de la nuit et multiplie les effets spectaculaires d’apparitions surnaturelles. Un volume exposé contient la description des costumes pour le « Ballet du chasteau de Bicêtre » dansé en 1632 au Louvre, à l’Arsenal et à l’Hôtel de Ville. Ce ballet, dont le texte est de Corneille, s’inspire d’une croyance populaire selon laquelle des revenants auraient été vus dans les ruines du château. L’affiche de l’exposition est d’ailleurs tirée d’une illustration de cet ouvrage.

Le thème des revenants est une source d’inspiration pour les peintres romantiques qui mettent en scène des récits et des légendes. Girodet peint l’ombre d’Hector apparaissant à Enée, Delacroix s’inspire de William Shakespeare et du spectre du roi Hamlet apparaissant à son fils pour lui demander de venger son empoisonnement.

A la fin du XIXe siècle la photographie est utilisée par des médiums comme l’américaine Agnès Healy qui, à l’aide de tirage truqués, « révélait » des ectoplasmes.

Au final, par rapport à un thème alléchant on reste un peu sur sa faim car l’exposition est assez succincte. De plus elle est située dans la salle d’actualité du département des arts graphiques située tout au bout de la Grande Galerie.

A voir jusqu’au 28 mars 2011


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Louvre-Passion 308 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte