Lionheart : King’s Crusade, dÊveloppÊ par le même studio de dÊveloppement que King Arthur : The Roleplaying Wargame, à savoir Neocore, se dÊroule durant la troisième croisade du temps de Richard Cœur de Lion, Philippe Auguste et Guy de Lusignan. La stratÊgie commerciale de Neocore, sur ses deux jeux, est d’utiliser le même moteur (graphismes et jouabilitÊ) en modifiant subtilement quelques ÊlÊments afin de l’adapter à deux univers diffÊrents. Voyons comment cette technique, utilisÊe par de nombreux dÊveloppeurs, est mise en valeur ici.
Dans un premier temps, il faut se rendre compte que parler de Lionheart est avant tout reparler de King Arthur tant les processus sont les mêmes (voir notre test). Une carte rÊgionale (en l’occurrence ici, les terres saintes), une trinitÊ infanterie/cavalerie/archerie, une croix reprÊsentative de votre foi (à mettre en corrÊlation avec le diagramme de foi de King Arthur, des  hÊros  relativement puissants capables d’anÊantir des rÊgiments entiers, une gestion RPG des hÊros, etc.‌
Richard Coeur de Lion
Ne soyons pas mauvaises langues, la prÊsence d’engins de siège, la diversitÊ et la reprÊsentativitÊ des unitÊs, la prÊsence diplomatique des diffÊrentes factions (Roi de France, Cour papale, le Saint-Empire Romain Germanique, les templiers) et le fait de pouvoir prendre en main la destinÊe des Sarrasins montre que Neocore ne s’est pas simplement bornÊ à copier-coller le modèle original.
Mais le problème de toutes ces nouveautÊs est qu’elles n’ont pas ÊtÊ pleinement intÊgrÊes au gameplay et à l’univers du jeu, mais simplement calquÊes dessus. Ainsi, comment est-il encore possible en 2011 de seulement pouvoir placer les trÊbuchets et autres catapultes sur des emplacements prÊdÊfinis et non modifiables ?
De plus, Lionheart s’affiche rÊsolument comme bien plus rÊaliste que King Arthur, mais alors, qu’est-ce que des potions d’endurance ou d’armure viennent faire là  ? Alors même que cette caractÊristique n’Êtait pas prÊsente dans King Arthur, univers qui se prêtait pourtant parfaitement au genre. N’est-ce pas là une innovation douteuse vis-à -vis du crÊneau choisi par le jeu ? Car dès lors, pourquoi ne pas voir d’ÊpÊes enflammÊes, d’anges, de dÊmons‌ ?
Aperçu d’une bataille et caractĂŠristiques du roi Richard.
Tandis que le cĂ´tĂŠ « wargame » a laissĂŠ un peu sa place, le cĂ´tĂŠ jeu de rĂ´le, quant Ă lui, s’est encore renforcĂŠ avec la possibilitĂŠ de personnaliser ses troupes d’armures ou d’armes et plus seulement les hĂŠros. C’est une excellente chose. Les compĂŠtences acquises au fur et Ă mesure viennent d’autant plus renforcer la nĂŠcessitĂŠ de garder ses troupes en vie. Troupes qui peuvent Ă prĂŠsent battre en retraite en cas de dĂŠfaite lourde ou de pertes importantes au sein du bataillon.
Au dÊbut de chaque bataille, vous aurez le choix de remplir les missions de l’une ou l’autre des factions en jeux, ce qui vous donnera accès à certaines rÊcompenses ou facilitÊs pour la mission en cours (sabotage, Êclaireur‌). Le fait de rÊaliser ces objectifs dÊterminÊs vous permettra d’accueillir des rÊgiments de cavalerie templière en renfort, ou de la soldatesque papale.
Comme à son habitude, Neocore propose un vaste panel d’unitÊs d’Êpoque. Au sujet de la dynamique des combats, nous sommes positivement surpris de l’importance moindre donnÊe aux archers qui ne peuvent plus dÊcimer une armÊe entière et à la cavalerie qui charge avec une puissance incomparable rasant et oblitÊrant enfin un rÊgiment d’archers placÊ en bas d’une colline et à dÊcouvert.
The King's Crusade (Lionheart) : test, 5.5 out of 10 based on 2 ratingsPages : 1 2