Bente a tout laissé derrière elle, son mari dermatologue et la vie qu'ils menaient ensemble. Elle, l'écrivain devenue depuis quelques temps l'ombre d'elle-même, se retrouve un beau jour assise à un arrêt de bus, au fin fond du Danemark, perdue dans la contemplation de la mer, à la recherche d'un lieu propice pour pleurer tout son saoul. C'est à cet endroit que Johnny la ceuille et l'emmène dans la chaleureuse petite maison qu'il partage avec sa compagne Cocotte. Le couple adopte alors cette inconnue de passage avec une simplicité désarmante. La vie ne devient plus ainsi pour Bente que des gestes à faire, les chiens de l'oncle voisin à rentrer et à sortir, des bûchettes à remiser pour l'hiver et un avenir à imaginer se réinventer...
Ce petit roman n'a l'air de rien mais il sait envelopper sa lecture d'une chaleureuse enveloppe de bonté et de calme assez réconfortante. On entre dans l'intimité d'un couple, on entre dans une maison où le poêle est toujours allumé, la flamme de l'hospitalité vive, on entre dans une petite parenthèse de vie, parfois blessante ou rude, accidentée, mais jamais fracassante. Un bien joli livre et une belle histoire qui ne se prive pas non plus d'être parfois gentiment ironique. Une agréable surprise.
Traduit du Danois par Catherine Lise Dubost
Helle Helle sera présente au salon du livre de Paris en mars