L’amour de soi est inconditionnel.
On croit souvent que s’aimer soi-même est signe d’égocentrisme, d’égoïsme et de narcissisme. Mais être en accord avec soi ne signifie pas tourner autour de son nombril.
Cependant, les psychanalystes ont choisi le terme « narcissisme » pour désigner la relation que nous avons avec notre propre image. Le « bon narcissisme » est celui qui reste dans la juste mesure, ni trop ni trop peu. Celui qui correspondrait à la parole sainte, dans le sens : « Aime ton prochain comme toi-même. » Autrement dit : « Je dois aimer mon prochain autant que je m’aime. » C’est cela l’amour de soi qui génère la confiance en soi…
Si vous vous êtes senti aimé pendant votre enfance, il y a de fortes chances pour que la petite voix intérieure vous chuchote que vous êtes « aimable » (dans le sens d’apte à être aimé et donc, à s’aimer).
Pour se sentir aimé, un enfant doit être certain de compter pour ses parents. Très sensible, il peut percevoir des indices lui faisant croire (même à tort) qu’il est un poids ou qu’on lui préfère un frère ou une sœur. La naissance (surtout très rapprochée) d’un petit frère ou une petite sœur peut le rendre malheureux, l’attention des parents se reportant sur le nouveau-né.
Il est essentiel aussi que l’amour soit sans condition et sans aucune autre forme de chantage affectif. Un enfant qui a l’impression d’être aimé s’il obéit à tout, s’il a de bonnes notes, s’il est toujours mignon et sage, n’est pas véritablement aimé pour ce qu’il est intrinsèquement.
Les parents se font de lui une image idéale à laquelle il doit correspondre ne le laissant pas évoluer selon ce que l’univers lui a légué à sa naissance et ses propres compétences.
Il s’oblige à être ce qu’ils veulent qu’il soit. Le même schéma se reproduira plus tard : comme croire que l’on ne peut être aimé que si l’on se conforme à l’attente des autres.
Une fois de plus, vous constatez que notre vie d’adulte, surtout affectif, se prépare dans notre jeune enfance. Ceci est, je le pense, quelque chose de très important, car en tant que parent ou futur parent, nous aurons tendance à reproduire le même type de schéma que nos propres parents nous ont transmis.
Aimer son enfant sans restrictions ne signifie pas pour autant renoncer à l’éduquer et être trop laxiste.
Laissé livré à lui-même, il pensera que ses parents se désintéressent de lui et il perdra confiance…
Mettre des limites, sévir, pour la mauvaise note ou la désobéissance est certes une chose, retirer son affection en est une autre.
Un « maman ou papa ne t’aime plus », lui fera beaucoup de mal, de même qu’un coucher sans bisou après une réprimande. Il pensera qu’il est mauvais et pas à la hauteur .
Si ce type de comportement se reproduit régulièrement, en grandissant il restera persuadé que personne ne peut l’aimer.
Au cours de son existence qui l’emmènera vers l’âge adulte, des rejets, un amour déçu, viendront renforcer ce sentiment.
Si l’amour de l’enfance permet de se construire sur des bases positives, il est toujours possible, comme vous le verrez plus loin, dans les prochains articles, d’apprendre à s’aimer et de reprendre confiance.
Georges Richard
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