Quatre équipes de Ligue 1 sont tombées à l'occasion des 8es de finale de la Coupe de France, surprises par des formations de divisions inférieures. Plus vraiment une surprise finalement.
Ils partirent à sept, et arrivèrent à quatre. Le contingent des équipes de Ligue 1, dont aucune n'était opposée l'une à l'autre, a encore diminué pratiquement de moitié à l'issue des 8es de finale de la Coupe de France. Ce n'était pas faute d'être prévenu, quelques semaines après une hécatombe record en 32es de finale (10 éliminations). Le charme, la magie de la Coupe de France. Des termes transpirant la nostalgie d'un temps où l'exploit du «petit» face au «gros» avait cela d'exploit qu'il était rare. Désormais, celui-ci s'est banalisé. A tel point que Chambéry, un club de CFA 2, a pu s'offrir trois scalps consécutifs d'une équipe de l'élite (Monaco, Brest, Sochaux), une première pour une formation de ce niveau. «On nous a souvent chambrés l'année dernière en disant qu'on avait eu un parcours facile. On voit que ce n'est pas le cas», décrit Guillaume Hoarau, auteur d'un triplé à Martigues (1-4) avec le PSG, rare équipe encore une fois à jouer le jeu à fond.
«Pathétique pour le haut niveau»La surprise finalement revient quand le club de division supérieure fait respecter la hiérarchie. Cet abandon d'ambition charrie un tas de questions, dont la principale, qui fait écho à la Coupe de la Ligue, est la suivante : la Coupe de France intéresse-t-elle encore les clubs de Ligue 1 ? «C'est pathétique pour le haut niveau. Avec toutes ces surprises de plus en plus fréquentes, il y a des questions à se poser», tranche dans L'Equipe, Régis Brouard, l'entraîneur de Quevilly (CFA), demi-finaliste en 2010. Il n'y avait qu'à entendre les réactions des battus à l'issue de ces 8es de finale. De Frédéric Antonetti, entraîneur de Rennes découpé par Reims (3-4), «je ne donnerai pas de noms mais certains ont fait leur jubilé», à Pablo Correa, coach d'une équipe de Nancy éliminée sans gloire par Le Mans à domicile (1-2), «certains joueurs ne donnent pas le maximum», l'attitude des représentants du plus haut niveau pose problème.Le maintien plutôt qu'un trophée«Ce qui me frappe, c'est que ce ne sont pas des victoires à l'arrache, ça récompense l'investissement de ces joueurs qui, tous les jours, se lèvent, vont bosser la journée et s'entraînent après», relève Régis Brouard, pour analyser le succès de Chambéry sur Sochaux (2-1). Le manque d'envie exprimé par des équipes bis, teintées d'un certain dédain pour un adversaire dit plus faible, n'est plus seulement inconscient. Il se relie directement à l'intérêt économique majeur d'un championnat qui dépasse aujourd'hui toutes les priorités, dans un calendrier surchargé quand ça arrange bien de le dire. «Quitte à se faire sortir, autant que ce soit dans le temps réglementaire (…) On a du boulot en championnat où on est loin d'être sauvés», lâche ainsi Francis Gillot, comme s'il y avait un soulagement à quitter une compétition risquant de pomper de l'énergie pour un enjeu autrement plus important. «Gagner 5-1 contre Rennes et se faire sortir par une équipe de CFA 2, c'est un problème de mental», concède Nicolas Maurice-Belay. Le palmarès, l'Histoire, la gloire sont-ils devenus des valeurs archaïques ? Les qualifiés pour les quarts de finale : Angers (L2), Lorient (L1), Reims (L2), Chambéry (CFA 2), Paris SG (L1), Le Mans (L2), Nice (L1), Lille (L1)Les 8es de finale de Coupe de France en images :
Rennes 3-4 Reims | `Tous les buts.
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