Les trois cadres de Renault accusés d'espionnage industriel dans des lettres anonymes et mis à pied le 3 janvier 2011 contestent vigoureusement les accusations portées contre eux. Désormais saisie, la justice va devoir apprécier les conditions dans lesquelles le groupe automobile a conduit sa propre enquête et statuer sur la validité de ces accusations. En effet, deux membres de la sûreté de Renault, un ancien du Technocentre et un ex-policier, auteurs du rapport qui a conduit à la mise à pied, se sont appuyés sur les investigations financières réalisées par un enquêteur privé qui a travaillé seul et qui transmettait ses informations de manière informelle, par l'intermédiaire d'un salarié de la société d'intelligence économique Geos. Ce qui laisse ouvertes les interrogations sur la réalité du périmètre de l'enquête et la légalité des moyens utilisés. Les trois cadres ont décidé de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.
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