Grenoble, une ville pionnière des bâtiments à énergie positive : L’exemple des bureaux «Bonne Energie»

Publié le 03 février 2011 par Immoxygene

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C’est en 2007 que Grenoble commença sa marche vers l’habitat basse consommation en accueillant sur son territoire le premier bâtiment industriel à énergie positive (ainsi qu’un bâtiment tertiaire) c’est-à-dire le premier bâtiment industriel produisant plus d’énergie qu’il n’en consomme. Créées par la société Gaz Electricité Grenoble (GEG), ces bâtisses sont les premières de ce type en France. Le bâtiment industriel, de 700m², est destiné à contenir des ateliers ; l’autre, de 900m², est voué à recevoir le comité d’entreprise, les syndicats, le pôle médical, le restaurant d’entreprise… de GEG. Le titre d’énergie positive a été obtenu grâce à l’utilisation de nombreux panneaux photovoltaïques (qui produisent annuellement 110 000 kWh), une ventilation des toitures, une végétalisation des terrasses et des chaudières gaz à haut rendement.

Ces constructions sont un grand succès pour la ville de Grenoble, qui décide alors de ne pas s’arrêter là…
2010, soit 3 ans après le premier bâtiment industriel à énergie positive, est l’année de l’immeuble de bureaux « Bonne Energie ». Soutenu par le promoteur PRD et les architectes Charon et Rampillon, ce projet est une réponse à l’appel d’offres lancé par la société d’aménagement SAGEM en 2006. La ville de Grenoble désire en effet se pourvoir de bureaux fonctionnant à énergie positive dans le quartier « De Bonne », possédant des façades vitrées à 18% et un besoin en chauffage intérieur inférieur à 10 kWhep/m²/an. Ce quartier De Bonne fait partie du programme européen Concerto-Sesac lancé en 2003 qui propose une nouvelle façon d’habiter : plus écologique et plus économique.

L’immeuble livré en 2010 par la Foncière Innovation est un bâtiment de 5 étages, d’une surface hors œuvre nette de 1900m², avec des besoins internes inférieurs à 60kWhep/m²/an et une production photovoltaïque des panneaux de 67kWhep/m²/an. La réussite de cette construction réside en 3 points :

- Une réalisation dite « à l’envers » : l’équipe a regardé combien le terrain et l’orientation du bâtiment permettraient de produire d’électricité photovoltaïque, puis elle a mis en place des dispositifs pour faire diminuer les besoins en énergie interne.

- Des dispositifs techniques efficaces et innovantes pour baisser les besoins : aux « traditionnels » recours aux photovoltaïques et à la pompe à chaleur s’ajoutent une isolation très importante, une ventilation adaptée aux variations climatiques, des fenêtres à 3 fonctions (protection solaire, une menuiserie à triple vitrage, et volet intérieur isolant) et une diffusion par fibre optique de la lumière naturelle dans les parties communes.

- Un changement de comportements des utilisateurs : un recours aux ordinateurs portables plutôt que fixes, pas de gaspillage d’eau, une ouverture des volets le matin…
Notez par ailleurs que ce bâtiment doit également servir d’exemple : une terrasse ouverte au public sera aménagée en exposition permanente.

La ville de Grenoble ne se repose pas sur ses lauriers et devrait lancer d’ici peu un appel d’offres pour la ZAC de la presqu’île… à suivre.

François

Sources :

http://www.lemoniteur.fr

http://www.forum-quartiers-durables.com

http://www.ecologie-pratique.org