Le 27 janvier dernier, une trentaine de (fausses) victimes ont été évacuées du télésiège de Bellalui à Crans-Montana. But de l'opération: entraîner les sauveteurs, valider le concept de sauvetage, optimiser la coordination entre les intervenants. Bref, créer une situation "pour-de-faux" au cas où il faudrait organiser réellement ce type d'évacuation.
Précision apportée d'emblée par Fabrice Mauron de CMA:
"Ce type d'exercice héliporté n'est pas obligatoire. Seul l'évacuation par corde, avec accès des sauveteurs par le câble, est obligatoire car indépendant des conditions météorologiques."
Mais lorsque les conditions météorologiques ne sont pas exécrables, une éventuelle évacuation par hélicoptère est préférée car plus rapide.
"Bien que cette situation soit exceptionnelle, CMA fait en sorte qu'elle puisse à tout moment être mise en œuvre de façon efficace."
L'Office Fédéral des transports vérifie la bonne exécution de ces exercices.
Ce type d'exercice résulte d'une bonne collaboration entre CMA et les organes valaisans de sauvetage. Plusieurs buts sont recherchés, comme l'indique Fabrice Mauron:
- L'entrainement des sauveteurs (guides et pilotes)
- L'optimisation de la coordination entre tous les intervenants
- Que les personnes concernées de CMA vivent cette situation afin de comprendre le ressenti des personnes évacuées et ainsi fournir un encadrement optimal
- De valider le concept de sauvetage, principalement le temps nécessaire à l'évacuation
L'exercice du 27 janvier 2011 a fait intervenir une trentaine de "victimes", huit guides-sauveteurs et un pilote d'Air Glaciers. Environ 60 minutes de vol ont été effectuées.
Le résultat a été excellent, tous les objectifs ont été atteints voire même largement dépassés. Malgré le coté impressionnant d'une telle évacuation, tout se passe d'une manière sereine, professionnelle, avec une sécurité totale à tout instant et surtout de façon très confortable et agréable pour les personnes évacuées. Le feedback de la plupart des personnes évacuées lors de cet exercice était, avec un large sourire, "Ça s'est passé trop vite, on a même pas eu le temps d'en profiter plus largement".
Fabrice Mauron précise tout de même qu'une telle évacuation ne serait décidée, dans des conditions réelles, qu'en dernier recours.
"La conception des installations de remontées mécaniques (éléments redondants par exemple), la maintenance des installations très poussée ainsi que les compétences techniques des personnes de CMA impliquent qu'en cas de panne des moyens techniques sont quasiment toujours à disposition pour remettre en marche l'installation."