Parcs éoliens en mer : une polémique de bac à sable

Le gouvernement a validé récemment l’implantation de parcs éoliens en mer en France. Les lieux d’installation choisis sont les suivants :

• Dieppe-le Tréport
• Fécamp
• Courseulles-sur-mer
• Saint-Brieuc
• Saint-Nazaire

Ce qui fait débat pour certaines associations n’est pas ici la trompeuse absence de participation au réchauffement climatique (car cette idée reviendrait à faire abstraction du processus de construction qui lui est bel et bien énergivore !) mais la pollution visuelle.

La fédération environnement durable a notamment créé le montage ci-dessous qu’elle a allègrement distribué localement :

Ce tract est une tentative de manipulation puisque la taille des éoliennes sur la photo n’est pas réaliste : l’échelle est incorrecte.

Au-delà du degré de pollution visuelle, il convient de s’interroger si les éoliennes sont effectivement une pollution, une souillure. Ne peut-on en effet pas y voir une magnifique invention humaine permettant de réduire les émissions de CO2 et de donc de réduire l’impact écologique de nos activités ?

Ne pourrait-on pas élever au rang de quasi oeuvre d’art ces immenses ailes technologiques ? Quand je vois des éoliennes, je ne vois pas, personnellement, du métal et de l’artificiel qui souille la nature. Je vois avant tout une idée : celle d’une insertion réfléchie et durable dans notre environnement, celle de la préservation des générations futures.

Avant de lutter contre les implantation d’éoliennes, peut-être faut-il se demander si ce n’est pas notre vision du monde qu’il faut reconstruire. J’aime la nature, mais cela ne m’empêche pas, bien au contraire !, d’aimer les champs d’éoliennes que l’on voit se multiplier un peu partout en France.

Source Rue89