Lors de la séance de questions au gouvernement, la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé qu’elle lançait une « mission pour évaluer les enjeux environnementaux » de l’exploitation du gaz de schiste et qu’« aucune autorisation de travaux ne sera donnée ni même instruite avant le résultat de cette mission ».
Le gouvernement a déjà accordé trois permis d’exploration de gaz dans le Grand Sud, notamment à Total et GDF-Suez, et trois autres d’huile de schiste en Ile-de-France, deux techniques d’extraction non-conventionnelle qui font espérer aux industriels d’énormes ressources énergétiques pour la France.
Même si aucun moratoire n’est décrété, les annonces de la ministre semblent donner un répit politique jusqu’à l’été. Après avoir reçu la députée européenne Michèle Rivasi, en pointe dans la contestation dans le sud-est de la France, la ministre aurait déclaré qu’elle demanderait l’arbitrage de Matignon pour éventuellement abroger les permis d’exploration.
Rappelant la contamination de l’eau constatée dans les forages des Appalaches, Nathalie Kosciusko-Morizet a tenu à préciser que « si la seule technologie disponible (était) celle des Etats-Unis, il n’y (aurait) pas de permis donné ».
Les pays européens sont pour le moment divisés sur cette question. La Pologne souhaite exploiter son potentiel en gaz de schiste, tandis que la Belgique et la Suède, par exemple, sont nettement plus mesurés, arguant des conséquences environnementales d’une telle exploitation avec les technologies actuelles.
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Mots-clefs :environnement, France, gaz, schiste, shale