1001 films de Schneider : Koyaanisqatsi
Film américain réalisé en 1983 par Godfrey Reggio (1940)Musique de Philip Glass et Michael Hoenig
Le début : de beaux paysages racoleurs aux limites du supportable avec en arrière-fond, le titre du film répété comme un mantra. Ça me tombe dessus comme un gros baril de mélasse.Une expérience esthétique? Si on veux, mais pour moi, c'est du tape-à-l'oeil, style National Geographic pour hippie sur le tard. Comme ça s'adresse aux enfants du New Age, vous n'échapperez pas au champignon atomique sur fond de cactus. Et puis, après la beauté de la nature saine, non corrompue, le monde des humains, que dis-je de pauvres bêtes menées par la machine. Bon, on voit le topo, pas besoin d'en rajouter.Ce que j'aime : de dramatiques images de centaines d'immeubles abandonnés du Bronx, ça nous parle des problèmes urbains de la ville postindustrielle des années 60 et 70 et ça, j'aime.La musique? Bien, si vous l'aimez lancinante et répétitive.Un bel inventaire de la technologie que le cinéma utilise pour travestir la réalité et manipuler le spectateur : longue focale, filtres, longue exposition, prise en accéléré, etc.Pourquoi ce film? La réponse est dans le titre.Koyaanisqatsi, en hopi, ça signifie :1. Crazy Life, 2. Life in turmoil. 3. Life out of balance. 4. Life disintegrating. 5. A sate of life that calls for another way of living (tiré du générique de fin).Roger Ebert : "And the message, I think, is that nature is wonderful, but that American civilization is a rotten despoiler that is creating a crazy life".On n'avait pas besoin de toute cette quincaillerie technologique et l'explosion d'une fusée en gros plan (un comble de manipulation) pour nous dire que le monde va à sa perte. On le sait qu'on va à notre perte, ça fait des siècles que les Cassandre de ce monde nous le répète; l'idée, c'est d'y aller lentement...Un film des années 60 tourné dans les années 80. À voir et à écouter baigné dans un nuage de marijuana.
Évaluation IMDB : 8,1 sur 10 par 12 835 votants
Toutes les informations sur IMDB et sur Wikipédia Visionné, la première fois, le 19 août 1984 à L'Autre cinéma à MontréalMon 197ème film visionné de la liste des 1001 films de Schneider