Depuis début Janvier, Google laisse entendre régulièrement son désir de devenir un acteur majeur de la modération des contenus.
L’histoire débute en Novembre dernier lorsque le New York Times décrivait dans un article les pratiques quelques peu non-éthiques d’un opticien en ligne américain : DecorMyEyes. Le site internet était extrêmement bien classé sur Google et pour des mots clefs très populaires en relation avec le marché des lunettes. Et ce classement était obtenu grâce au nombreux commentaires de consommateurs à son sujet sur les différents sites d’opinions consommateurs. Jusque la rien d’anormal me direz vous! Hormis le fait que tous ces commentaires étaient extrêmement négatifs.
DecorMyEyes bénéficiait de tous ces liens entrants pour asseoir sa popularité auprès des moteurs alors que le degré de satisfaction des internautes était exceptionnellement faible. Le paradoxe des robots Google était mis à jour: un site impopulaire peut être très bien classé grâce au contenu négatif qu’il génère.
Le géant de Mountain View a réagit comme à son habitude très rapidement en décidant de pénaliser les sites recevant trop d’avis négatifs… Facile à dire, impossible à faire! Comment évaluer l’ensemble des sites traitants des sujets à polémiques ou encore les sites politiques qui ont par définition des détracteurs? Pour éviter cet effet pervers, Google décida à la hâte de blacklister manuellement une short-list de sites d’e-commerce connus et reconnus pour leur impopularité.
Le mois dernier, la firme de Lary Page annonçait une nouvelle évolution technologique: le « reading level analysis ». L’algorithme Google peut désormais affiner la recherche en fonction du degré de complexité dont a besoin l’internaute. Il existe pour le moment seulement trois niveaux: débutant, intermédiaire, confirmé; mais ce n’est qu’un début! Google ne fait plus que du quantitatif, il apprend le qualitatif en affinant toujours plus les résultats des recherches!
La conséquence négative de cette révolution qui est marche est pour les logiciels d’analyse de contenu automatisés. La firme américaine est discrètement en train de prendre un certain nombre de décisions stratégiques en terme d’e-réputation (modération, SEO, médias sociaux…) qui rendront ces logiciels inefficaces. La puissance technologique de Google pourrait en plus être utilisé pour différents objectifs qu’améliorer la qualité des résultats. Il est aisé d’imaginer que la technologie pourrait être utilisé pour entrer sur le marché du contrôle de la e-réputation avec sa propre solution ou encore fournir simplement un nouvel API surpuissant. Les spéculations sont nombreuses.
Alors pourquoi Google déciderait de lancer son propre outil de contrôle de l’e-réputation?
1/ Historiquement, Google lance toujours ses propres solutions et attaque un marché personnellement
2/Un outil de surveillance des médias sociaux dédié à la e-réputation complèterait parfaitement les stars Google Analytics, Alerts et autres AdPlanner.
3/ Le marché de l’e-réputation est en pleine explosion et devrait être valorisé à plus de $3,1 milliard en 2013. Voici une belle opportunité pour Google de faire mieux que de doubler son Chiffre d’Affaires comme nous en parlions récemment sur notre blog.
Google devrait éclaircir sa stratégie prochainement et le blog de Sampleo reste attentif pour vous aux différentes annonces.
Voici ce à quoi pourrait ressembler le résultat d’une recherche Google si l’américain se lançait dans l’e-réputation ? C’est pas très beau pour le moment mais ca donne une bonne idée…
Le système de gestion d'e-réputation que Google pourrait mettre en place