Premier film réussi et style déjà bien affirmé. L'histoire retrace le suicide collectif d'une fratrie de filles blondes, douces, belles et innocentes. (Mais pourquoi décident-elles d'en finir ?) Révélation du magnétisme de la troublante Kirsten Dunst et du pouvoir de séduction des Versaillais de Air avec ce qui est peut-être encore aujourd'hui leur plus grand disque. Coppola et Versailles, ça sera une grande histoire d'amour, puisqu'après Air, Sofia épousera, comme chacun sait, le chanteur d'un autre groupe du coin, Phoenix et filmera dans le château de la même ville, les pérégrinations d'une reine sur le déclin.
Incontestablement son chef d'oeuvre. Magnifique histoire d'amour entre deux américains paumés à Tokyo, que rien, au départ, ne semble pourtant rapprocher. Lui, est une ancienne gloire sur le retour, venu là pour tourner un spot publicitaire. Elle, est étudiante et se retrouve bien souvent seule, pendant que son petit ami part vivre de sa passion : la photographie. La bande originale du film est composée pour l'essentiel de vieux classiques de rock indépendant des années 80 : Jesus and Mary Chain et My Bloody Valentine, en tête. C'est la musique idéale pour exprimer le sentiment d'abandon et de vertige que peuvent procurer les grandes villes modernes.
Petit raté dans la courte carrière de la cinéaste, cette biographie de la reine Marie-Antoinette est filmé à la façon d'un clip de rock. Pas déplaisant quand on aime ce genre de musique, mais trop sucré, anachronique (on portait déjà des baskets Converse dans le Versailles de l'époque, comme quoi rien n'a changé ;) et léger pour être honnête et nous faire accrocher à la malheureuse vie de cette adolescente forcée de devenir adulte trop vite. Côté bande son, par contre, c'est un vrai feu d'artifices : les Cure, Siouxsie and the Banshees, New Order, etc.
Je ne comprends pas ce que certains lui reprochent. Qu'il ne s'y passe rien ou presque ? Normal, il y est question de solitude et d'ennui. Il n'y a d'ailleurs pas plus de péripéties dans "Lost In Translation". Ce qui dérange sans doute le plus, c'est que le personnage principal, cet acteur star est particulièrement détestable une grande partie du film. Il trouvera la rédemption à la fin, au contact de sa fille de 11 ans. C'est toujours aussi subtilement amené (j'aime bien les films qui prennent leur temps :) et la mise en scène est une fois de plus impeccable. Faire une critique acerbe (et autobiographique?) de Hollywood en faisant un "petit" film intimiste, c'est fort. Un petit bémol une fois n'est pas coutume concernant la musique pas franchement inoubliable pour une fois, hormis peut-être une belle chanson des...Strokes.