De retour à Toulouse, Daouda Karaboué a livré ses impressions à la presse sur le Mondial 2011 et le titre de champion du monde.
Détendu et fatigué par la fête qui a suivi le titre de champion du monde, Daouda Karaboué, le gardien du Toulouse Handball, est revenu à Toulouse mardi. Dès son arrivée, en compagnie de Pierre Sébastien (médecin des bleus) et Vincent Griveau (responsable vidéo des bleus), il a partagé sa joie devant la presse.
Daouda Karaboué, le programme a été chargé depuis votre retour en France ?
Oui, on a partagé notre titre de champion du monde avec le public puis on a passé une soirée sur les Champs Elysées. C'était bien arrosé, on a bien fêté le titre.
Pierre Sebastien : C'était une belle communion avec le public. On ne se doutait pas de l'ampleur que ça aller prendre. La foule massé devant le Adidas Store, c'était étonnant.
Vous pensez que vous avez passé un cap ?
DK : Je me posais la question de savoir si le public serait aussi nombreux que la dernière fois. Et j'ai été agréablement surpris. On sentait de la joie, de la fierté.
Avez-vous douté pendant la finale face au Danemark ?
Vincent Griveau : Obligatoirement quand on connait un scénario comme celui-ci. La force de cette équipe c'est d'avoir déjà vécu des moments similaires. Ca se joue en quelques secondes, à très peu de choses. Le scénario a fait basculer les coeurs, à procurer de grandes émotions.
Est-ce que vous réalisez la dimension sportive de ce que vous faites ? Vous êtes l'équivalent des All Blacks au rugby ou du Brésil au foot.
DK : Oui c'est un exploit. Enchaîner tous ces titres, ce n'est pas facile. Malheureusement, il n'y a toujours pas plus de médiatisation. J'espère que ça va évoluer.
La différence entre l'Equipe de France et le championnat, c'est le grand écart ?
DK : En France, les salles ne sont pas assez grandes, il n'y a pas assez de public. Tous les clubs veulent avoir une grande médiatisation. J'espère que l'équipe de France va arriver à permettre cela même si malgré les résultats, elle n'est télévisée sur une chaîne publique que pour la finale.
Comment avez-vous vécu le mondial ?
DK : J'ai pris plus de plaisir car j'ai eu plus de temps de jeu en plus dans des moments importants. Ca fait plaisir.
Pas trop dur d'être la doublure de Thierry Omeyer ?
DK : Un peu (il rigole). A moi d'essayer de rattraper Thierry Omeyer mais il est bien installé. Dans cette équipe on a tous un rôle. Chacun peut apporter quelque chose. Quand je rentre sur le terrain, je ne me dis pas que je suis un remplaçant. Pour tout le monde c'est pareil. C'est une des forces du groupe. Toutes les personnes qu'on a intégré ont répondu présent. PS : Dans cette équipe il ne suffit pas d'être un bon handballeur, il faut être un mec bien. Il n'y a pas de remplaçant. Chacun quand il rentre est n°1.
Daouda, t'es-tu fixé une limite dans ta carrière, en équipe de France ?
Je vais continuer à enchaîner les saisons. J'ai un contrat à Toulouse pendant encore deux saisons. Pour l'équipe de France on verra. A chaque fois que je serai appelé ce sera du bonheur mais un jour il faudra laisser sa place aux jeunes. Mais il faudra qu'il me la prenne !
Vous pourrez retrouver Daouda Karaboué avec le Toulouse Handball face à Dijon, vendredi 11 Février à 20h au Palais des sports.