Il est des vins, dans la vie d’un amateur, qui sont et resteront ancrés dans sa mémoire, et ce ne sont pas toujours les plus grands vins élaborés dans un millésime exceptionnel. Lafaurie Peyraguey 1986 est devenu un vin fétiche, un jour ensoleillé de juillet, en accompagnant une rencontre qui m’est apparue comme un accomplissement évident.
Les deux vins commentés aujourd’hui ont été dégustés sans mise en carafe sur une durée de 72 heures, après avoir été conservés au réfrigérateur entre les dégustations.
Sauternes Lafaurie Peyraguey 1986
La robe a une teinte dorée soutenue, l’olfaction est généreuse et complexe avec des arômes de miel (évoquant le bonbon des Vosges) d’agrumes confits (oranges), de safran, de curry, et des notes d’abricots rôtis, et de dattes. La bouche est riche, veloutée, dans une construction ronde à sphérique, pleine avec des fruits rôtis et charnus. La finale est longue, bien dessinée, d’une bonne fraîcheur, soulignée par un méli-mélo de fruits jaunes, d’agrumes confits, et d’épices douces qui donnent de la complexité au vin. Noté 17,5
Clos Haut Peyraguey 1996
La robe, d’un bel or, laisse apparaître des reflets plus soutenus, le nez est fin et subtil, d’une bonne intensité, avec des parfums d’agrumes confits (oranges et mandarines) accompagnés de notes de mangues, d’abricots et d’épices douces. La bouche est élégante avec une chair délicate, les fruits finement rôtis sont nets et d’une bonne précision, la construction est étirée, et longiligne. La finale est persistante, aérienne, délicieusement fruitée et épicée, d’une très bonne pureté. Noté 16
Daniel