Pour le ministère, ces évaluations sont censées incarnées un outil de mesure et un indicateur « fiable ».
Les années passent et le gouvernement s’entête, au détriment de l’intérêt des élèves et des familles…
Sauf que pour la troisième année consécutive, es évaluations sont contestées par de nombreux professionnels du monde éducatif (enseignants et parents d’élèves notamment) qui dénoncent leurs
portées non pédagogiques pour plusieurs raisons :
* Le caractère trop binaire : même si le codage (échec ou réussite) a légèrement évolué cette année, il ne permet toujours pas de rendre compte, du degré d’acquisition de telle
ou telle notion, mais surtout des connaissances et des compétences indispensables à la poursuite de la scolarité et à l’entrée en 6è.
* Le calendrier : L’évaluation porte sur l’ensemble du programme et donc sur certaines notions que les élèves n’ont toujours pas étudié.
Les enseignants et les parents d’élèves ont apporté, en début d’année, un certain nombre de réponses pour améliorer ce dispositif : placer ces évaluations en début d’année scolaire et améliorer
le mode de notation. Cependant le ministère reste sourd et s’entête à maintenir ces évaluations en janvier et avec les mêmes modalités…. Une seule raison semble aujourd’hui motiver le ministère :
la réalisation de statistiques et non l’intérêt des élèves !
Entre les objectifs du ministère et les attentes des élèves, des familles, et des enseignants le fossé se creuse !
Pour les jeunes socialistes, les évaluations doivent avant tout servir l’élève et sa famille, tout en étant un véritable outil pour permettre aux enseignants d’apporter les réponses adéquats afin
d’accompagner les élèves vers la réussite et la poursuite de leurs études.
En maintenant les évaluations au mois de janvier et avec les mêmes modalités, plusieurs risques se posent. Tout d’abord, le délai restant aux enseignants pour apporter des réponses pédagogiques
aux élèves. Le temps que les évaluations soient analysées puis transmis aux familles et que des réponses soient collectivement élaborées…nous approcherons du troisième trimestre de l’année
scolaire ! Comment en quelques mois préparer pour le mieux les élèves de CM2 à leur vie de futur collégien ? De plus, ces évaluations peuvent amplifier l’échec scolaire et stigmatiser les élèves
déjà fragilisés scolairement… Une nouvelle fois, on pointe du doigt ce que l’élève ne sait pas faire, là où il est déficient, le rendant ainsi lui et sa famille seuls coupables de son échec…
Les jeunes socialistes soutiennent les professionnels de l’éducation dans leur démarche et appellent le gouvernement à prendre en compte leurs demandes qui vont dans le sens de l’intérêt des
élèves et des familles. C’est pourquoi nous serons une nouvelle fois à leurs côtés samedi 22 janvier pour défendre l’Ecole de la République.
Nous avons déjà affirmé notre volonté de supprimer les notes telles qu’elles existent actuellement, et le redoublement, inefficace et couteux, et appelons à une refonte du système d’évaluation et
de notation des élèves !
Il est urgent que soit mis en place un système d’évaluation qui ne soit pas générateur d’exclusion et de mal-être. Nous pensons que les évaluations doivent devenir un véritable outil pour
permettre à la communauté éducative d’accompagner au mieux les élèves et leur permette de progresser et de s’inscrire sur le chemin de la réussite et de l’épanouissement.
Source : MJS