Magazine Politique
Et si le Premier Ministre était pris par un doute simple mais fondamental : pourquoi demain plutôt que tout de suite dans un contexte inédit de la présidentielle ?
Le temps est un terrible justicier. Pourquoi demain, c'est à dire post 2012, ce temps serait-il plus favorable à François Fillon qu'aujourd'hui ?
Et si le temps transformait le jugement en mémoire faisant naître une nouvelle conscience ?
Comment se détacher d'un bilan jugé délicat pour n'engranger que des points positifs ? Est-ce possible dans la durée ?
Dans l'entourage de François Fillon comme dans les commentaires de parlementaires, ces questions de bon sens ont pris naissance manifestement.
Il y a pour l'instant un côté inédit à la présidentielle 2012.
En 1981, VGE est donné gagnant jusqu'en décembre 1980.
En 1988, Mitterrand est donné gagnant jusqu'au jour du vote.
En 1995, le Président sortant ne se représente pas. C'est l'incarnation du pouvoir, Balladur, qui est donné gagnant jusqu'en janvier 1995.
En 2002, tout est perçu comme serré dans le "couple de l'exécutif".
En 2007, le Président sortant ne se représente pas. L'incarnation du pouvoir, Nicolas Sarkozy, est donné gagnant à compter de janvier 2007.
C'est la première fois que la présidentielle s'engage sur un Président sortant donné perdant à ce point. Jusqu'où sera-t-il possible d'attendre pour vérifier une inversion de tendances ?
Et si les parlementaires devenaient très impatients ...