À l’origine, une simple manifestation d’environ 300 personnes composée d’habitants et d’élus d’Anduze venus protester contre les velleités du Grand Alès d’absorber leur Communauté de communes jugée trop petite en termes d’habitants. Pour manifester leur opposition, les habitants se sont donnés rendez-vous dans la gare d’Anduze afin de retarder le départ du petit train touristique à vapeur des Cévennes dans lequel se trouvent les élus du Grand Alès dont son président ainsi que le sous-préfet.
Le commandant Warion de la compagnie de gendarmerie d’Alès vient saluer les élus. Il est mutuellement convenu que la manifestation ne durera pas et qu’il s’agit simplement de retarder le train de quelques minutes. Cinq minutes plus tard, avec un naturel et une décontraction sidérante, le commandant de gendarmerie constatant que les manifestants usent de toute leur inertie pour ne pas dégager les voies intervient.
Le commandant Warrion, qui depuis son arrivée ne s’est pas départi d’une imposante bombe lacrymogène, remonte alors le quai et, sans sommation, gaze tranquillement à bout portant, sans discernement d’âge ou de sexe, les manifestants à sa portée.
Il s’en suit un mouvement de panique et de bousculade dans lequel le vaillant officier ira naturellement prendre toute sa part.
De nombreux manifestants ont décidé de porter plainte. Les élus présents et victimes devraient le faire sou la forme d’une plainte collective.
Pour sa part, la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) a indiqué mercredi n’avoir “aucun commentaire à faire pour l’instant” avant de préciser “qu’à ce jour (mercredi) il n’y a pas d’enquête disciplinaire engagée” contre l’officier mis en cause.
De façon informelle la Direction de la gendarmerie qui ne confond pas Sainte Geneviève et Saint Thomas laisse entendre que la vidéo, parcellaire, ne révélerait pas la réalité de la situation et notamment une hostilité latente à l’égard des forces de l’ordre.