Attention, ce clip est a priori interdit aux moins de 18 ans (merci le puritanisme US à outrance) mais aussi aux épileptiques. Et oui, si vous êtes facilement sujets à des crises où votre langue s'exhibe hors de votre bouche et où la bave coule par cascade, alors interdisez-vous la vision de cette vidéo, car vous ne résisterez surement pas aux -inutiles- incessants sursauts de caméra qui vous rendront surement fous.
Voilà ce qu'on pourra retenir du dernier clip de la jeune Rihanna, S&M;, troisième single extrait de l'album Loud. Produit par Stargate & Sandy Vee, la chanson n'a déjà rien à voir avec l'univers suave et pervers du sado-masochisme. Le beat trop facile flirte avec une dance trop propre pour coller avec le thème abordé. Et même si Rihanna nous certifie que c'est trop bon d'être une mauvaise fille, on n'a de la peine à le croire en regardant les images cartoonesques et over-kitsch qui illustrent le titre.
En effet, Riri était finalement bien plus S&M; dans sa période Rated R. Ici, elle tente de jouer avec les perversions sexuelles mais la colorisation excessive rend le résultat tout sauf sexuel. Elle justifiera peut-être son clip par une tentative de métaphore de sa relation douloureuse avec les paparazzi mais soyons clairs, Rihanna n'a pas l'air d'en souffrir. Et puis arrêtons, les journalistes collants font aussi partie du métier non? On ne peut pas leur concéder que des bons côtés à ces starlettes américaines alors que nous, on doit lutter avec les fins de mois difficiles, les régimes mensuels et le manque de reconnaissance. Elles veulent vous faire croire qu'être une star c'est difficile, pour vous couper l'envie d'en devenir une, et tout garder pour elles.
Entre deux morceaux de latex et de baillons fluorescents, on ne retiendra même pas l'apparition canine de l'inutile Perez Hilton. Finalement, la réalisatrice Melina Matsoukas s'en était beaucoup mieux tirée sur Rude Boy.